Algérie

64e partie


64e partie
Résumé : Pour éloigner les mauvaises pensées de son cerveau, Tahar décide de prendre un bain, puis se rend chez le coiffeur pour se couper les cheveux et se raser. Enfin, frais et dispos, il revient à la maison à l'heure de la rupture du jeûne pour faire honneur au repas de sa mère.Lorsque mes deux cousines, Samia et Djamila, arrivèrent, j'étais absorbé dans la lecture d'un livre, La vie après la vie, du Dr Raymond Moody. Je voulais des explications à ce qui m'était arrivé dans l'après-midi, tout en me demandant encore une fois si je n'avais pas rêvé.Devrais-je mettre ma mère au courant et lui dire que Saïd allait "revenir" demain 'La question me tarauda une bonne partie de la soirée. Mes cousines prirent congé, et Fadhéla se retira pour se mettre au lit.Je me retrouvais dons seul avec ma mère, qui me reversa du thé, en soulignant qu'elle avait rajouté du gingembre.Je me mets à siroter cette énième tasse, en hésitant à entamer le sujet qui me brûlait les entrailles. Un coup d'?il à la pendule du salon me confirme qu'on n'était pas loin de minuit.Dans quelques instants, ma mère ira se coucher.Il était grand temps donc de tout déballer. Je prends une lente inspiration avant de lancer :-Maman, tu repenses parfois à Saïd 'Elle fronce les sourcils.-Quelle question ! Bien sûr que je repense à lui. À vrai dire, il ne quitte jamais mes pensées.Des larmes brillaient dans ses yeux. Je baisse la tête. J'étais honteux et gêné d'avoir éveillé en elle ce douloureux souvenir. Elle me tapote l'épaule.-Pourquoi me parles-tu de ton frère ce soir '-Oh ! Je voulais juste te faire remarquer que c'est bientôt l'anniversaire de son décès.Tu te rappelles qu'il est tombé au champ d'honneur en plein mois d'août.-Oui. Il venait tout juste de boucler ses 17 ans !-C'est un honneur pour toute la famille.-Certes, mon fils, mais il me manque tant mon Saïd, mon bébé.Elle se remet à pleurer, et je lui entoure les épaules.-Maman, je ne voulais pas réveiller ce souvenir en toi. Je suis désolé.Elle s'essuie le visage avant de répondre :-Tu ne réveilles rien. Je n'ai jamais cessé de penser à lui.-Ce soir, je t'ai bouleversée par ma question.Elle hausse les épaules.-Au point où j'en suis, je ne pourrais t'en vouloir.Je garde le silence un moment, puis me hasarde à demander :-T'arrives-t-il de l'imaginer vivant 'Elle hoche la tête.-Je n'ai jamais accepté sa mort. Je sens toujours sa présence près de moi. Parfois, il m'arrive même d'entendre sa voix.Un peu plus confiant en moi, je demande :-Tu le vois aussi dans tes rêves, je suppose.-Bien souvent. Parfois je me réveille en me demandant si j'ai réellement rêvé, car le plus souvent j'ai la bizarre impression qu'il était venu me rendre visite et que nous avons discuté de vive voix, avant qu'il ne s'en aille au petit matin.(À suivre) Y. H.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)