Algérie

64e anniversaire de la mort du colonel Abderrahmane Mira Un baroudeur hors pair



64e anniversaire de la mort du colonel Abderrahmane Mira Un baroudeur hors pair
Publié le 08.11.2023 dans le Quotidien l’Expression

Son arrivée à la tête de la Wilaya III historique avait revigoré et resserré les rangs.
Ce combattant de l’ALN a fait trembler l’armée coloniale
L'Algérie commémorera demain le 64e anniversaire de la mort du colonel Abderrahmane Mira. Ce combattant de l'Armée de Libération nationale (ALN), a fait trembler l'armée française par son courage et ses méthodes de mener une guerre sans scrupule contre cette dernière. On l'appelait le «Tigre de la Soummam», ou «l'Insaisissable», grâce à sa maîtrise des techniques de guerre et de son agilité lors de ses déplacement dans des zones de combat contre l'ennemi colonial. Il était tout le temps accompagné de son chien qui collait à ses basques lors de ses sorties opérationnelles. Le colonel Abderrahmane Mira est un chef militaire qui assumait les décisions prises dans le cadre du respect des choix stratégiques opérés par la direction de l'ALN en matière de choix militaires ou politiques inhérents à l'approche globale développée par les chefs de la révolution. Il ne s'est jamais retrouvé dans une situation d'indécision quant à l'application des directives de l'ALN, il a toujours préféré mettre à exécution les choix faits par le commandement de l'Armée de Libération nationale. C'est pourquoi son parcours a été jalonné par des actes et des gestes de bravoure qui lui ont valu respect et reconnaissance de la part des chefs de la révolution.
La wilaya III avait connu une situation particulière en 1959, cette donne avait créé un sentiment de suspicion avec comme toile de fond l'affaire de «la bleuite» dont les conséquences étaient néfastes sur le plan psychologique pour les soldats qui étaient sous la responsabilité du colonel Amirouche, avant sa mort. L'ancien officier de l'ALN, historiographe et auteur de plusieurs ouvrages sur la révolution, Ali Battache, a souligné, à ce propos, que «l'arrivée de Abderrahmane Mira à la tête de la wilaya avait revigoré et resserré les rangs et réussi même à relever le moral des civils, en allant leur parler de vive voix, sillonnant ainsi une foultitude de villages», a-t-il rétorqué. C'est dire que le choix du colonel Mira comme chef de la wilaya III, en remplacement du colonel Amirouche était judicieux à plus d'un titre. Il était l'homme dont l'ensemble des djounoud avaient besoin comme chef, afin de remettre les pendules à l'heure et poursuivre le combat libérateur, en dehors de toutes les formes de stress causé par la guerre psychologique menée par le cinquième bureau de l'armée coloniale. Effectivement, l'avènement du colonel Abderrahmane Mira au commandement de la wilaya III a permis à la situation de s'améliore et à la sérénité de recouvrer ses droits, en se consacrant uniquement au combat contre l'ennemi français. Le colonel Abderrahmane Mira est né en 1922 à Ath Mlikèche, originaire du village Traghalat, Aarche de Ath Mlikeche (douar de Beni Mlikeche daïra de Tazmalt wilaya de Béjaïa actuellement) fils de Meziane et de Cherifi Djedjiga. Sa biographie nous renseigne sur le fait qu'il a rejoint le pays au début de déclenchement de la guerre de la libération où il commettra les premiers attentats contre les colons français, en 1956, pendant le congrès de la Soummam dont il assura la protection avec le colonel Amirouche, Aït Hamouda (l'un des leaders de la révolution algérienne)». En 1957, il a occupé le poste d'inspecteur militaire aux frontières, à Tunis, il a été rappelé par le colonel Krim Belkacem pour regagner l'Algérie afin d'assurer le commandement en remplacement du colonel Amirouche. Il commandera la wilaya III (en Kabylie) jusqu'à sa mort dans la région de Chellata sur les hauteurs d'Akbou, le 9 novembre 1959.
Le colonel Abderrahmane Mira a montré la voie à ses djounoud, en assumant le premier les tâches les plus difficiles dans le cadre des opérations militaires qu'ils menaient contre l'armée coloniale française. Cette bravoure et cette témérité ont été exprimées à travers sa mort héroïque les armes à la main dont le corps n'a pas été retrouvé à ce jour.
Hocine NEFFAH



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