Au total, 645 millions d'Africains n'ont pas accès à une source d'électricité, a indiqué un rapport de l'Institut Montaigne, précisant que seuls 32 % de la population d'Afrique subsaharienne y ont accès.Pour le Think Tank françai, ce chiffre continuera «mécaniquement» d'augmenter du fait d'une croissance démographique supérieure aux nouvelles capacités de production d'électricité. «Pomper de l'eau douce, faire fonctionner des dispensaires médicaux, permettre aux écoliers de faire leurs devoirs le soir ou d'avoir accès à internet : aucun développement économique ou humain n'est possible sans énergie», a-t-il expliqué, soutenant qu'afin de répondre aux besoins futurs de ces habitants, le développement rapide de la production d'électricité est «indispensable», notamment du fait que la population africaine va doubler en 30 ans pour atteindre 2,5 milliards d'habitants en 2050. Le rapport relève que le rythme actuel de mise en service de nouvelles capacités de production d'électricité en Afrique est inférieur à la croissance démographique.
«Les capacités actuelles sont limitées. Les 48 pays d'Afrique subsaharien ne ne disposent que de 46 gigawatts de capacité installée pour une population de plus d'un milliard d'habitants», a-t-il ajouté, notant au passage que l'Espagne dispose à elle seule de 106 gigawatts pour une population de 45 millions d'habitants. L'Institut Montaigne affirme, à cet effet, que l'électricité produite à partir d'énergie solaire photovoltaïque représente une solution «prometteuse», grâce «à sa compétitivité tout d'abord, mais aussi à sa simplicité de fonctionnement, qui va de pair avec une grande rapidité de construction», notant que le continent africain bénéficie d'un ensoleillement «privilégié».
Dans cette perspective «nécessaire», l'Institut Montaigne propose d'adapter le financement à la nature capitalistique et à la taille réduite des projets solaires en Afrique, en adaptant notamment les cadres réglementaires à la spécificité des projets solaires. Dans le montage financier des projets, il recommande de promouvoir une meilleure collaboration entre fonds publics et privés et limiter le recours quasiment systématique aux appels d'offres, notamment dans des contextes de marchés peu matures et pour des projets de petite taille.
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Posté Le : 17/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.lnr-dz.com