Algérie

62 camions mis en fourrière en 9 mois



62 camions mis en fourrière en 9 mois
Face à un phénomène qui prend de l'ampleur, et hormis les interventions opérées par la Gendarmerie, l'on s'interroge sur l'étrange inertie des autres secteurs.Une lutte implacable est menée par la Gendarmerie contre les voleurs de sable de mer sur le littoral Est de la wilaya», a assuré mercredi dernier le lieutenant-colonel Achour Hamel, lors d'un point de presse organisé au siège du groupement territorial. Pour l'officier de la Gendarmerie, ces efforts demeurent insuffisants, en l'absence d'actions de la part des autres parties concernées. Aux reproches formulés par les journalistes, notamment en ce qui concerne la persistance du phénomène, le lieutenant-colonel s'interrogera à son tour sur que ce serait la situation sans les interventions de la Gendarmerie. Il s'étonnera, en réponse à une question, qu'on accuse la Gendarmerie, «la seule institution qui combat actuellement ce phénomène» d'être complice avec les extracteurs illégaux de sable de mer, avant d'ajouter «que quiconque détient des preuves qu'il nous les ramène».Pour le conférencier, tout le monde doit s'impliquer contre ce phénomène y compris la société civile. Parmi les écueils auxquels sont confrontés les gendarmes, il citera la surcharge au niveau des fourrières et les difficultés d'avoir de nuit une dépanneuse pour tracter les véhicules saisis ainsi que la longueur de la RN43 longeant la bande côtière sableuse, ce qui facilite l'accès des camions. La question se pose effectivement sur l'intérêt que portent la direction de l'environnement, sensée veiller à la protection du littoral, celle des travaux publics vu les agressions sur les terre-pleins de RN43, mais aussi les communes dont relèvent la mise en ?uvre des actions destinées à protéger le littoral.L'on citera aussi la responsabilité des directions du commerce et des impôts vu les sommes colossales qui échappent à tout contrôle puisque du côté de oued Z'hor au nord de la commune d'El Milia, des quantités énormes de sable sont stockées, illégalement, au vu et au su de tout le monde sans que des réactions énergiques ne soient menées contre les propriétaires de ces stocks visibles. Une autre question s'impose : où sont les services des mines desquels relèvent ce sable puisque c'est ce secteur qui avait concédé il y a quelques années la sablière de oued Z'hor ' Il faut dire aussi que la société civile versée dans la protection du littoral n'a pas encore réagi pour imposer aux autorités administratives la prise des mesures qui s'imposent.Certes le combat est difficile, mais la bataille mérite d'être menée si l'on ne veut pas voir dans un proche avenir, des vagues caresser le bord de la RN43. A certains endroits, la situation est déjà critique ! Pour revenir aux activités des neufs premiers mois de 2014 relatives à ce fléau, on relèvera la mise en fourrière de 62 camions et la saisie de 6711 m3 de sable de mer. La grande partie de cette quantité, soit 6400 m3, s'est essentiellement opérée au nord de la commune d'El Milia, où se trouvent les stocks illégaux de sable de mer extrait sur le rivage de Oued Z'hor. Avec cette quantité, on relèvera que la quantité saisie représente 36 fois celle effectuée durant les 9 premiers mois de 2013.




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