61ème Assemblée générale de l’ONU

L’Iran au centre des débats Le programme nucléaire iranien devait être au centre des premiers débats de la 61ème Assemblée générale de l’ONU, hier, à New York, avec des discours du président américain George W. Bush et de son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Le président français Jacques Chirac, qui vient de faire des propositions de compromis pour tenter de sortir de l’impasse sur ce dossier, devait intervenir en milieu de journée, peu après M. Bush et avant le président iranien. Les débats sont ouverts par le SG de l’ONU, Kofi Annan, qui doit quitter ses fonctions à la fin de l’année après dix ans à la tête de l’institution mondiale. Une trentaine d’orateurs ont été inscrits pour cette première journée. Le président Bush, qui a placé Téhéran dans un «axe du mal», entend réaffirmer qu’un Iran doté de l’arme atomique reste une perspective inacceptable pour Washington. M. Ahmadinejad avait profité de son passage à l’ONU l’an dernier pour tenir un discours sans concession sur le droit de son pays à la technologie nucléaire, et promettre que son pays n’avait que des objectifs civils. De petites indications de mouvement ont toutefois filtré ces derniers jours, Téhéran envisageant, selon des diplomates, de discuter sur une suspension de ses activités d’enrichissement d’uranium.   La double approche américaine Les Etats-Unis ont laissé entendre qu’ils pourraient accepter une double approche: Laisser les Européens négocier avec Téhéran, tout en poursuivant les discussions au Conseil de sécurité sur de possibles sanctions en cas d’échec. M. Chirac, de son côté, a plaidé, lundi, avant de partir pour New York, pour que, pendant des négociations, les grandes puissances renoncent à saisir le Conseil de sécurité pour imposer des sanctions. Cette première journée de débats sera suivie les jours suivants de nombreuses interventions et réunions de haut niveau sur les dossiers internationaux les plus critiques: Conflit israélo-palestinien, crise du Darfour, et impasse politique en Côte d’Ivoire, entre autres. Pas de visa aux journalistes iraniens Quinze journalistes devant accompagner le président iranien Mahmoud Ahmadinejad à New York, pour l’Assemblée générale des Nations unies, se sont vu refuser un visa d’entrée aux Etats-Unis, selon la télévision publique iranienne. Le ministère iranien de la Culture et de la Guidance islamique, qui supervise la presse, a averti que Téhéran pourrait riposter à «ce geste inapproprié et anti-culturel». Un porte-parole de la diplomatie iranienne a «critiqué fermement l’abus par les Etats-Unis de leur fonction d’hôte des Nations unies et de l’instrument des visas». Meriem Ghezzal