Algérie

61 personnes tuées dans un double attentat à Ramadi (Irak)



Une voiture piégée a explosé vers 9h30 (6h30 GMT), puis un quart d’heure plus tard, au même endroit, un kamikaze a fait détonner sa ceinture d’explosifs près du gouvernorat de la province d’Anbar, faisant 61 morts, dont des femmes et des enfants», a affirmé Rahim Zaben, responsable des relations avec la presse de la police de Ramadi.
Il s’agit du premier attentat à la voiture piégée depuis l’installation mardi du nouveau gouvernement dirigé par Nouri Al-Maliki, qui occupe également par intérim les trois portefeuilles de la Sécurité. Selon la police, les deux attentats ont eu lieu à un carrefour dans le centre de la ville. «J’étais proche de la place quand la voiture a explosé. Il y avait beaucoup de monde, dont des femmes et des enfants. Des victimes ont été littéralement projetées en l’air et d’autres l’ont été sur le sol», a affirmé Abdel Hakim  al-Doulaïmi, 50 ans. Une journaliste de l’AFP a vu une vingtaine de voitures détruites et plusieurs magasins et maisons endommagés. «J’étais chez moi en train de prendre mon petit déjeuner quand la première explosion s’est produite, faisant voler mes vitres en éclats. Je suis sorti aussitôt et j’ai vu plusieurs voitures en feu et des femmes, des policiers et des enfants gisant sur le sol», a expliqué Majid Chahout, 34 ans, qui habite près de l’intersection. «Au moment où les secours s’organisaient, un homme vêtu d’un uniforme de policier s’est fait exploser au milieu des ambulanciers et des victimes. J’ai été blessé à un bras et à une jambe», a-t-il dit, alors qu’il revenait de l’hôpital. Le nouveau chef de la police de la province d’Anbar, le général Abdel Hadi-Arzeik, a pris ses fonctions dimanche. Son prédécesseur, le général Baha al Qaïssi, avait été déplacé à la suite d’un attentat survenu au même endroit le 12 décembre. Huit personnes, dont six policiers, avaient été tuées et 35 blessées dans cet attentat-suicide à la voiture piégée. La province sunnite d’Anbar, dont Ramadi est la capitale, a été un fief de l’insurrection après l’invasion conduite par les Etats-Unis en 2003, avant que les chefs tribaux excédés par les exactions d’Al Qaîda constituent fin 2006 des milices pour lutter contre les militants de ce mouvement.  


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