Algérie

61 ans après les essais nucléaires à Reggane, les victimes demeurent toujours dans la souffrance



Soixante-et-un ans après les essais nucléaires de Reggane, les victimes demeurent toujours dans la souffrance, conséquence de la radioactivité leur causant ainsi des infirmités parfois à 100%.Les premiers essais de bombes atomiques (fission nucléaire) ont eu lieu, rappelons-le, le 13 février 1960 à Hamoudia (Reggane), sous le nom de la Gerboise bleue.
II semblerait même que le nom de la Gerboise bleue revient aux monts de Oued-Namous pour leur couleur bleue (région nord de Béchar), alors qu'on ignore si la réalisation de cette bombe incendiaire a été effectuée dans la base de Oued-Namous (également zone touchée par la radioactivité).
Cette construction dans ce camp reste à confirmer !' Ces essais de Reggane, étaient 4 fois plus puissants que ceux de Hiroshima et Nagasaki. Une situation très critique pour les ascendants et descendants qui ont vécu et ceux qui vivent actuellement dans cette région ; des victimes atteintes de malformations, en raison des retombées radioactives et des déchets nucléaires qui existent encore à nos jours sur les sites de Reggane.
A titre d'exemples également, l'utilisation du napalm et les bombes incendiaires lâchées sur le mont de M'Zi à Aïn-Séfra ou encore ces zones interdites de Oued-Namous et bien d'autres... crimes contre l'humanité. Pour rappel, à la demande du gouvernement algérien, une expertise de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) a été réalisée en 1999 sur les sites de Reggane et d'Inker. Puis, en février 2007, le gouvernement algérien est allé plus loin en organisant un colloque international à Alger sur les conséquences environnementales et sanitaires des essais nucléaires. Quatre essais aériens et treize autres souterrains ont été opérés par la France dans le Sud, et ce, jusqu'à février 1966,dernier essai, dont la plus puissante explosion était celle de 117/127 KT en février 1965 ; alors que pas moins d'une quarantaine d'autres essais ont eu lieu clandestinement dans la région du Sahara. Des zones qui sont généralement fréquentées par les populations, principalement nomades, où, au fil du temps et de l'érosion, des atomes et des déchets nucléaires ont été découverts dans les lieux. Des dizaines de personnes ont contracté des pathologies radio-induites (tels le cancer et la leucémie) ; des maladies provoquées par l'exposition du sujet aux radiations et qui continuent à tuer. La France qui a toujours nié ou ignoré cette partie de l'histoire pour reconnaître ses crimes contre l'humanité a du mal à classer ce dossier dans les archives des bienfaits de la colonisation, de la révolution scientifique et technologique française en Algérie.
Notons, enfin, que dans le rapport de l'historien Benjamin Stora, remis le 20 janvier dernier au Président français, Emmanuel Macron sur la mémoire de la Guerre d'Algérie, il fait état de la poursuite du travail conjoint entre la France et l'Algérie, concernant les sites des essais nucléaires effectués en Algérie et leurs conséquences sur les populations et l'environnement.
B. Henine


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