600 opérateurs abandonnent le port d'Alger

Il semble que l'instruction émise par la direction générale des Douanes obligeant tous les containers transitant par le port d'Alger de se soumettre à un contrôle par scanner ait des effets négatifs sur les activités du port d'Alger. En effet, 600 opérateurs économiques ont dû quitter le port d'Alger, à cause de la lenteur des procédures douanières. Le nombre des containers faisant l'objet d'un contrôle par scanner est passé de 1200, avant que cette instruction prenne effet, à 300 containers/jour.Dans ce sens, les opérateurs économiques mettent en garde contre les conséquences désastreuses qui peuvent en découler de cette instruction. Selon certains témoignages, en vertu de cette instruction, les opérateurs économiques sont traités en tant que fraudeurs, en soumettant tous les containers à un contrôle par scanner, d'où l'encombrement sous lequel croule le port et la hausse des coûts à la charge des opérateurs, due à la lenteur des procédures douanières. Les opérateurs sont tenus d'attendre 3 semaines pour pouvoir disposer leurs marchandises, alors qu'avant la prise de cette décision, les procédures prenaient une semaine au maximum, ont précisé les quelques opérateurs rencontrés au niveau du port d'Alger. Il s'ajoute aux coûts des procédures douanières, l'attente des bateaux en rade, qui va jusqu'à 10 jours, sachant que l'opérateur paie trois mille dinars pour chaque jour après le troisième jour en rade.
Il y a lieu de relever que ces coûts supplémentaires à la charge des opérateurs se répercuteront sur les prix de produits de large consommation. D'éventuelles pénuries de produits alimentaires pourraient être provoquées par l'instruction de Douanes.