Depuis, la liste s'est allongée.Elle atteint en 2005, 600 naissances de bébés biologiques, résultat de la fécondation in vitro (FIV) à la clinique El Farabi.Dans cette course dont le plus souvent dépend l'avenir d'un couple, selon le docteur Aïssaoui Nacerredine, gynécologue et spécialiste de la reproduction humaine dont il est le 1er initiateur en Algérie, la clinique El Farabi occupe le 1er rang de la recherche en la matière.Il s'agit d'une révolution médicale très importante à laquelle est venu s'ajouter le dépistage des malformations génitales dès la conception. Les spécialistes de cette clinique ne se sont pas arrêtés en si bon chemin. L'acquisition de techniques de pointe telles que la micro-injection ou l'insémination intra utérine du sperme du conjoint (LAC) figure dans leur arsenal d'intervention.Ces techniques sont à l'origine des succès enregistrés dans des cas sévères de stérilité masculine contournée grâce au prélèvement des spermatozoïdes à partir des testicules ou par éjaculation rétrogradée (urinaire). « Depuis la naissance de notre premier bébé biologique en 2000, nous avons avancé à grands pas pour arriver aujourd'hui à la création du premier centre algérien de cytogénétique. L'étude des chromosomes du f'tus permet de prévoir toute malformation à risque sur le futur bébé et d'en informer le couple sur la nécessité d'avorter. Il faut savoir qu'en France, seuls 6 centres sur 100 spécialisés pratiquent la cytogénétique », expliquele Docteur Aïssaoui. Dans les multiples actions de sensibilisation des couples stériles engagées par la clinique El Farabi et dans les recherches fondamentales ou appliquées de ses spécialistes de la PMA, l'on n'élude pas la question des cas sévères, notamment des patients à éjaculation rétrograde comme le mélange du sperme à l'urine via la vessie.Véritable cheville ouvrière de toute la PMA à El Farabi, le Docteur Amari, biologiste, estime que cette pathologie est particulièrement relevée chez les diabétiques. « Nous l'avons prise en charge au moyen d'une ponction du sperme à partir de la vessie pour entamer la première phase de fécondation par injection (ICSI) dans l'ovule de la femme. Cette opération est précédée d'une sélection en laboratoire des embryons via un utérus artificiel. A l'issue d'une période de6 jours, le meilleur embryon sera transféré in utero pour un début de grossesse », a-t-il précisé.Toute cette réussite de la clinique El Farabi qui a donné aux couples stériles le bonheur d'enfanter, afin d'éviter pour bon nombre d'entre eux le divorce pour cause de stérilité, ne s'est pas faite sans difficulté, notamment sur le plan de la disponibilité sur le marché national de certains médicaments et autres produits incontournables pour la réalisation de la procréation médicalement assistée.Les réactifs y figurent, car pratiquement introuvables nécessitant de recourir parfois à des importations plus ou moins hasardeuses.L'autre difficulté réside dans le coût de l'opération.Ne figurant pas sur la liste des remboursement de la Caisse nationale des assurances, la PMA n'est pas à la portée de toutes les bourses des couples atteints de stérilité.
Posté Le : 29/01/2006
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. F. Gaïdi
Source : www.elwatan.com