60 millions de livres, toutes matières et tous cycles confondus, sont fins prêts pour la rentrée scolaire le manuel scolaire «disponible dans tous les établissements» Le 20 août prochain

Photo : Riad
Par Karima Mokrani
Le ministre de l'Education nationale rassure les élèves et leurs parents sur la disponibilité des manuels scolaires dans les établissements du pays avant la date du 20 août prochain. C'est ce qui ressort principalement de la rencontre des responsables de ce département ministériel, hier à Alger, avec leurs collaborateurs des directions de l'éducation des 48 wilayas, en présence de ceux qui sont chargés de la production et de la distribution du fameux livre, en l'occurrence les responsables de l'Office national des publications scolaires (Onps). Cet organisme étatique longtemps mis à l'index pour sa mauvaise gestion de l'opération, particulièrement durant les années 2000, 2001, 2002'et jusqu'à récemment dans certaines contrées éloignées du pays et parfois même dans certaines villes. Sans compter les erreurs relevées dans la confection même du livre et dans le contenu de certains textes. Ainsi, a rapporté hier l'APS, l'un des rares médias à être autorisé à couvrir les activités du département de Boubekeur Benbouzid, depuis au moins quatre à cinq années, un total de 60 millions de livres, toutes matières et tous cycles confondus, sont fin prêts pour être distribués aux élèves. Ces derniers sont au nombre de 8 millions environ à travers le pays. L'opération d'acheminement a commencé déjà, il y a plusieurs jours, selon les représentants du ministère et elle est sur le point de prendre fin. Le 20 août prochain est fixé comme date butoir pour leur arrivée définitive dans les établissements scolaires et leur distribution aux élèves. Largement loin du jour de la rentrée et coïncide avec les jours de l'Aïd. C'est donc une bonne chose à condition que l'action soit bien suivie sur le terrain et que l'on ne parle plus du manque de tel ou tel livre, dans un tel ou tel établissement pour des raisons citées à demi-mot et jamais assumées officiellement et publiquement.
Selon le ministre, Boubekeur Benbouzid, l'Onps a mobilisé près de 9 000 camions pour les besoins de l'opération d'acheminement de ces livres, de l'usine (ou des usines) de production jusqu'aux établissements. En plus de ces établissements scolaires, 600 librairies privées et points de vente seront ouverts pour répondre à la demande des concernés. Par ailleurs, est-il nécessaire de relever, quatre nouveaux livres ont été conçus spécialement pour cette année. Il s'agit des manuels de français pour la troisième année moyenne, tamazight pour la quatrième année primaire, comptabilité et gestion pour les classes de terminale et enfin le livre d'éducation artistique pour les élèves de première et deuxième année moyenne. Autre fait, celui-ci n'est pas nouveau, les livres en question seront envoyés aux ambassades algériennes en Europe et au Canada pour les mettre à la disposition des enfants de la communauté algérienne à l'étranger et ce sur sa demande, selon les dires du ministre. Pour ce qui est de la gratuité des livres, ce sera la même chose que les années précédentes. Les élèves du préscolaire et ceux de la première année primaire, les enfants dont les parents activent dans le secteur et plus de trois millions d'élèves considérés comme étant issus de familles démunies. Ce qui coûte au département ministériel, à l'Etat en termes plus justes, la bagatelle de 6 milliards de dinars. Pratiquement la même somme chaque année. Pour les enfants non-voyants, les services de la tutelle rassurent qu'il y a un travail de collaboration permanente avec ceux de la Solidarité nationale pour l'impression en braille. Pour les enseignants aussi, le ministre avance le chiffre de 260 000 exemplaires de guides à distribuer dans les temps à l'ensemble des établissements, tous cycles et toutes matières confondus. Le département de Boubekeur Benbouzid entame ainsi la rentrée scolaire 2012/2013 avec de belles promesses au moment où le gouvernement est au point mort. C'est déjà un point pour lui, dirions-nous'même s'il continue de faire plonger l'école algérienne dans un marasme total par son traitement à la limite du mépris des questions du jour et son refus d'un véritable débat de fond avec les acteurs et les partenaires du secteur. Un secteur très sensible qui mérite une bien meilleure attention.