Inauguration du second centre de traitement de l'hémophilie au CHU Hassani-Issad de Béni MessousL'Algérie est le seul pays dans le monde à prendre en charge les cancéreux et les hémophiles.Soixante pour cent du budget national octroyé au secteur de la santé publique «sont consacrés aux soins de cancéreux et hémophiles en Algérie». C'est par cette percutante affirmation que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a clos hier matin la cérémonie d'inauguration du second centre de traitement de l'hémophilie (CTH) au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Hassani-Issad de Béni Messous (Alger). Il pourra selon le ministre, traiter 3000 malades/an, le premier CTH étant déjà opérationnel à Constantine.Le ministre a souligné que l'Algérie est «le seul pays à prendre en charge complètement les cancéreux et les hémophiles à titre gracieux à 100%». Pour ces derniers, il dira que «deux milliards de dinars leur ont été consacrés» par le budget santé.Ce centre, aux normes internationales, qui a été inauguré en présence de plusieurs responsables sanitaires locaux et de chefs de laboratoires «Bayer Pharmaceuticals», devra permettre aux soignants d'offrir aux patients hémophiles des soins efficaces dans une enceinte moderne de par ses équipements spécifiques. La réalisation de CTH, subventionnée par Bayer - Algérie, s'inscrit dans la stratégie de partenariat durable entre les laboratoires «Bayer - Algérie» et les différents acteurs nationaux de la santé. L'activité du CTH est consignée dans la politique mondiale du groupe international Bayer pour le soutien de cette pathologie. Pour ce faire, des cellules de soins spécialisées ont été mises en place pour une prise en charge efficiente de l'hémophilie, en offrant tous les aménagements, les équipements et les formations nécessaires à cet effet.Le CTH, inauguré hier, va donc animer un réseau de soins impliquant médecins, infirmiers et kinésithérapeutes en charge de l'hémophilie. Il supervisera les adaptations thérapeutiques, le dépistage précoce des complications, l'éducation aux soins, l'organisation de la rééducation, les décisions chirurgicales, la formation médicale continue et la coordination entre les équipes médicales de la région. Une mission d'information lui est également dévolue auprès des patients et de leurs familles, mais aussi auprès des professionnels de la santé en charge de cette pathologie. Il y a lieu de signaler qu'en 1990, un service hématologie a été créé dans le même hôpital de Béni Messous.En 1996, un centre est mis sur pied à la polyclinique de Bouzaréah, tout en étant rattaché au service hématologie de Béni Messous. Les malades de la région centre seront pris en charge à l'hôpital de Béni Messous alors que le réseau de soins est bien organisé à l'ouest et à l'est du pays.Le ministre Boudiaf s'est attardé sur le volet formation dans son intervention, expliquant les efforts du pays à mieux consolider et parfaire les soins prodigués aux citoyens. Il faut savoir que des séminaires de formation thérapeutique, initiés par les services autour de cette maladie, seront organisés simultanément dans tous les hôpitaux, en collaboration avec les laboratoires médicaux internationaux.Des cycles de formation seront consacrés au personnel paramédical, des campagnes de sensibilisation auront lieu dans les contrées retirées, des formations d'éducation thérapeutique et sanitaire adressées aux malades dans des lieux de détente, durant notamment la Journée mondiale de l'hémophilie ainsi que les colonies de vacances pour enfants hémophiles.Il y a lieu de signaler que l'Association algérienne des hémophiles (AAH) attire l'attention des familles sur le danger des circoncisions collectives et même individuelles qui ne sont pas opérées en milieu de santé.Alors que près de 2000 patients n'ont pas été dépistés, le nombre des personnes souffrant d'hémophilie est en augmentation constante en Algérie pour atteindre en théorie quelque 2350 sujets. Elle est due à l'absence ou à la présence anormale de protéines de la coagulation. C'est une maladie génétique liée au sexe qui s'exprime, sauf dans de rares occasions, chez les garçons et touche une naissance sur 10.000. Pas moins de 400.000 personnes sont atteintes d'hémophilie dans le monde. La Journée mondiale de l'hémophilie célébrée le 15 avril de chaque année est une occasion d'informer et de sensibiliser le grand public sur cette maladie hémorragique héréditaire rare appelée «orpheline» ou «chronique». Cette maladie est un trouble héréditaire de la coagulation sanguine, caractérisée par des hémorragies prolongées surtout au niveau des articulations, des muscles et des organes. Malgré ces informations, un spécialiste a confié que 30% des malades n'ont pas d'antécédents familiaux.
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Posté Le : 24/01/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim AMARNI
Source : www.lexpressiondz.com