Algérie - Revue de Presse

60% des écoles sans chauffage



60% des écoles sans chauffage
La situation dans les établissements scolaires dans la wilaya est catastrophique. » Tel est le constat établi par Khaled Ahmed, président de l'Association des parents d'élèves de la wilaya d'Alger (UPEWA), qui affirme que cette situation est « encore plus préoccupante dans les écoles primaires et à un degré moindre dans le secondaire qui ne dispose pas d'équipements de chauffage, 60% en sont dépourvus ». La situation est d'autant « plus désespérée », insiste-t-il, que la saison du froid est toujours là. Les élus des assemblées locales, à qui revient la gestion des établissements primaires, assurent, la main sur le c'ur, avoir pris en charge cet aspect à la veille de la rentrée scolaire. Des associations de parents d'élèves apportent, néanmoins, la contradiction aux élus. Des écoles d'Alger-Centre connaissent des pannes récurrentes des appareils de chauffage et les élèves se retrouvent, des journées durant, dans le froid « avant que les agents de l'APC ne se manifestent ». A l'APC, on rétorque que sur la vingtaine d'écoles primaires qu'elle prend en charge, 15 ont connu des pannes de réseau vite réparées. « Prêter le flanc à pareils commérages, c'est jouer le jeu d'une directrice d'école qui nous en veut de lui avoir réclamé un réfrigérateur », relève un élu de l'exécutif d'Alger-Centre en parlant du cas d'une école du Télémly. Plus loin, à Bologhine, des élèves d'un CEM de Notre-Dame d'Afrique sont sans électricité en raison de pannes de courant récurrentes ; même cas dans les communes voisines, où des pannes perturbent grandement le déroulement des cours. Mais le tort est aussi causé aux élèves de la région d'Alger-Est et du sud-ouest de la capitale.La surcharge est l'une des caractéristiques principales du gros des établissements. « L'on peut trouver jusqu'à 50 élèves entassés dans une seule classe. C'est le cas de plusieurs établissements, qu'ils soient de la périphérie de la capitale ou de l'intra-muros. Les écoles manquent aussi de mobilier nécessaire », relève le président de l'UPEWA. A Bouzaréah, Zéralda, Dar El Beïda ou encore Bordj El Kiffan, même constat : des établissements souffrant grandement de ce mal qu'est la mauvaise gestion et l'abandon par les autorités de tutelle. La situation s'est dégradée avec la réorganisation-désorganisation de la direction de l'éducation d'Alger. A Ben Aknoun, le lycée El Mokrani I se trouve dans une situation de dégradation avancée : la bâtisse construite durant la période coloniale présenterait une menace pour les élèves. L'école primaire Talabou El Ma à Bouzaréah se trouve aussi dégradée. L'annexe du CEM Lagha, dans la même commune, est abandonnée par la tutelle, et la surcharge de l'établissement a poussé la direction de l'éducation d'Alger-Centre à prévoir deux classes qui ne disposent pas de chauffage et encore moins d'une cour. Le manque de foncier constitue aussi le mal des établissements scolaires. Pour concrétiser le projet « présidentiel » des 100 locaux, des APC, comme celles de Aïn Taya et de Birkhadem les ont construits dans l'enceinte même des écoles. « L'Assemblée de wilaya a débloqué une enveloppe budgétaire pour prendre en charge les établissements de l'Algérois. La démarche connaîtra un début de concrétisation en mars prochain », souligne Khaled Ahmed, mais sans se faire d'illusions.


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