Algérie

60% DES COMMERÇANTS SONT DANS L’INFORMEL



Ces milliards qui échappent à la fiscalité locale
Cette source de revenus fiscaux, bien qu’insuffisants, aurait permis de mener à bien certaines tâches. Le phénomène est grave, il est en passe de devenir tout simplement un crime économique. Près de 60%, des commerces sont dans l’informel, tous secteurs confondus. C’est ce qu’ a indiqué El-Hadj Tahar Boulenouar, chargé de la communication auprès de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), lors d’une conférence de presse organisée dimanche matin en son siège à Alger. Il faut dire que c’est autant de milliards qui échappent à la fiscalité locale. Les commerçants qui travaillent dans la légalité ne sont qu’au nombre de 1,25 million, alors que les besoins du pays se chiffrent à environ 3,5 millions de commerçants. Intervenant lors de la même conférence, le président de l’APC de Dély Brahim a admis le rôle important que doit jouer la commune dans le développement local et du pays notamment, à travers l’activité commerciale. Cette source de revenus fiscaux, bien qu’insuffisants, permet de mener à bien certaines tâches locales. Pour certains projets d’importance locale, a-t-il dit, l’APC y participe selon ses moyens et en fonction de ses besoins. La commune fait face à plus de problèmes sociaux qu’économiques, souligne-t-il. C’est l’assiette foncière qui fait le plus défaut. L’attribution par l’APC a ses limites, regrettera-t-il, et la mairie ne dispose que d’un simple avis sur la création des commerces. Il relèvera ainsi qu’il n’existe qu’une seule boulangerie à Dély Brahim (comme à Hydra).Beaucoup de ressources fiscales sont maintenant de plus en plus perçues par les APC, ce qui est encourageant, s’est-il félicité. Par ailleurs, El-Hadj Tahar Boulenouar a épluché le dossier de l’organisation des marchés de produits maraîchers. Aussi, a-t-il plaidé, dans sa conférence, la nécessité de mettre à niveau des marchés existants et qui doit s’accomplir avant la fin 2009. Soulignant leur vétusté avancée, il a estimé que ces infrastructures doivent nécessairement être remises à niveau avant la fin de l’année prochaine, conformément au plan quinquennal 2004/2009 dans son vecteur de réorganisation et d’amélioration des marchés. Pas moins de 50 marchés de gros sont concernés par cette mise à niveau ainsi que 838 marchés de détail et 1000 marchés de proximité dans tout le pays. Elle se fera en conformité avec les orientations gouvernementales. Il a indiqué qu’un véritable réseau national des marchés de distribution, composé de marchés régionaux, locaux et aussi de proximité, sera constitué. Il aiderait beaucoup à la résorption du marché informel. Ce réseau, a-t-il précisé, permettra de régulariser beaucoup de commerçants qui activent dans l’illégalité et surtout d’absorber un nombre important de jeunes chômeurs. Lors de cette rencontre, Boulenouar a également rappelé que l’organisation des marchés ne revient pas au seul ministère du Commerce, mais aussi aux ministères concernés de loin ou de près comme ceux des Finances, l’Intérieur, l’Environnement... enfin au gouvernement dans son ensemble. Il a en outre annoncé qu’environ 30.000 sociétés activent sans locaux, insistant par là que ni l’assiette foncière nécessaire à l’extension de cette activité, ni les moyens financiers ne sont disponibles, les deux à la fois au niveau des APC.


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