Le manque de coordination entre les différents sociétés de prestation et
les administrations et l'absence d'inventaires des ouvrages énergétiques, ainsi
que des plans identifiant l'emplacement des différents réseaux (AEP, réseau de
téléphone, réseau d'alimentation en gaz, réseau d'alimentation en énergie
électrique) ne fait qu'accroître le nombre des cas de piétinement, causant
parfois d'énormes dégâts. En effet, depuis le début de l'année en cours, l'opérateur
téléphonique Algérie Télécom a recensé 60 cas d'agression et de piétinement de
ses ouvrages. Ces actes ayant été à l'origine de perturbations ont occasionné
des coupures de câbles de fibre optique. Causés par des travaux menés par des
sociétés de prestations de services, ces actes ont pénalisé des milliers
d'abonnées en les privant de téléphone fixe et d'Internet. Ces actes ont causé
un important préjudice financier à Algérie Télécom.
Les agressions et piétinements des ouvrages et des réseaux continuent de
faire parler d'eux et de causer des désagréments aux citoyens. Mais Algérie
Télécom n'est pas la seule victime de ces actes. Les constructions et les
travaux de réalisation des projets à proximité des ouvrages de transport du gaz
et des réseaux d'AEP constituent une préoccupation
permanente. Selon une source de la direction de l'urbanisme, le périmètre de
protection d'un ouvrage quelconque doit faire l'objet d'une procédure pour
qu'il soit doté d'un acte réglementaire. En dépit des campagnes de
sensibilisation, des cas d'empiétement dans des espaces réservés aux
installations énergétiques et dans des espaces dits de périmètre de protection
et de couloir de sécurité, sont constatés quotidiennement, notamment avec les
travaux de réalisation du futur tramway d'Oran, la réhabilitation du réseau
routier et autres projets. Ces agressions pénalisent les citoyens et sont à
l'origine d'énormes préjudices financiers à la société, contrainte d'effectuer
des travaux de réparation.
Pour rappel, l'année dernière, la Sonelgaz avait traduit
en justice 16 personnes pour atteintes et agressions de ses ouvrages. Résidants
au quartier Point du jour au secteur urbain Es-Seddikia,
les contrevenants avaient érigé des constructions sur le réseau d'alimentation
en gaz de ville.
Au total, 19 constructions réalisées sur le réseau de gaz ont été
recensées au niveau du quartier Point du jour. Les propriétaires de ces
constructions ont été sensibilisés sur le danger qu'ils risquent et ont été
sommés de payer les frais du transfert du réseau. Cependant, 16 d'entre eux ont
refusé. Ces derniers ont fait l'objet de poursuites judicaires.
Durant la même période, quatre personnes habitant au quartier les Castors
au secteur urbain El Makkari ont été traduites en
justice par les services de la
Sonelgaz pour avoir construit des
balcons à proximité de câbles électriques et/ou de poteaux d'éclairage public.
La société nationale de distribution de l'électricité et du gaz d'Oran
avait recensé huit cas de construction à proximité des ouvrages d'électricité. Dans
quatre cas les auteurs d'infractions ont accepté de payer ces frais et les
câbles ont été transférés par les services de la Sonelgaz.
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Posté Le : 26/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com