Algérie

60 blessés à Béjaïa


60 blessés à Béjaïa
Les lycéens des classes de terminale refusent que leurs vacances de printemps soient utilisées pour le rattrapage des cours ratés.Soixante blessés enregistrés de part et d'autre. La situation tendue qui règne depuis quelques jours dans le secteur de l'éducation a viré hier en affrontements à Béjaïa entre les policiers en charge de la protection des édifices publics et les lycéens qui continuent à revendiquer la limitation des cours à base desquels seront établis les sujets des examens de fin d'année.Après la grève et la marche pacifique d'avant-hier, les élèves de terminale, soutenus par leurs camarades des autres niveaux sont revenus à la charge hier à la faveur d'une autre action de protestation. Provenant du départ des différents établissements du secondaire de la ville, des centaines de lycéens affluaient vers le siège de la direction de l'éducation scandant des slogans favorables à la limitation des cours et le refus des séances de rattrapage des cours les samedis et durant les vacances de printemps. Arrivés devant le siège de la direction de l'éducation qui jouxte celui de la wilaya, quelques manifestants n'ont pas résisté à l'envie de s'en prendre aux deux édifices publics à coups de pierres et autres projectiles. La persistance de ce caillassage a fait sortir de leurs gonds les policiers en faction à l'intérieur des édifices, qui ont usé de bombes de gaz lacrymogène pour faire reculer les manifestants. S'ensuivent alors des affrontements durant plusieurs heures, faisant selon une source sanitaire, des blessés de part et d'autre. On dénombre plus de 60 blessés dont 20 policiers.La circulation automobile a été déviée de fait tandis que les commerces ont spontanément baissé rideau. Le carrefour CSN s'est vite transformé en champ de bataille. Jonchée de pierres et de barricades de fortune, l'artère donnait une image de désolation, rappelant à bien des égards les scènes vécues lors des événements du printemps noir d'avril 2001. Depuis la fin de la grève des enseignants, les lycéens ont pris le relais. La grogne a commencé depuis dimanche dernier dans quelques établissements avant de se poursuivre dans d'autres lycées et à travers le territoire national. Le nombre est en train d'augmenter grâce, notamment à la transmission rapide de l'information via le réseau social Facebook. Les lycéens des classes de terminale refusent que leurs vacances de printemps soient utilisées pour le rattrapage des cours ratés lors de la grève des enseignants. «Ce n'est pas notre problème, mais celui des enseignants et du ministère. Nous n'avons pas à payer pour les erreurs des autres surtout qu'eux (les enseignants) ont gagné des augmentations de salaires et des promotions, alors que nous, nous sommes perdants sur toute la ligne», expliquent-ils.


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