Algérie

6 morts dans des combats entre les forces du Président et une tribu



Ces combats, qui ont fait depuis lundi 12 morts, ont éclaté au lendemain du refus du président Saleh de signer un accord sur une transition pacifique du pouvoir, malgré les fortes pressions locales et internationales. Selon une source tribale, cinq partisans de cheikh Sadek Al Ahmar, rallié à l’opposition, ont été tués lors du bombardement des abords de son domicile par les forces gouvernementales. Entre 80 et 90 de ses partisans ont été blessés, a ajouté cette source. La police a fait état d’un mort et de quatre blessés dans ses rangs. D’intenses tirs d’obus de mortier et de violents affrontements avaient déjà fait six morts lundi, et les partisans de cheikh Ahmar ont pris à la faveur de ces combats le contrôle de plusieurs bâtiments publics, dont le ministère de l’Industrie.
Dans un communiqué, le bureau de cheikh Ahmar a accusé le président Ali Abdallah Saleh de chercher à provoquer «une guerre civile» pour se maintenir au pouvoir. Lors d’un rassemblement dans la résidence de ce cheikh, quelque 2000 dignitaires et représentants des deux principales tribus du pays, les Hached et les Bakil, ainsi que d’autres tribus ont exprimé «leur solidarité» avec cheikh Ahmar. Chef de la puissante confédération tribale des Hached, dont fait partie Abdallah Saleh, cheikh Ahmar a rallié, en mars, les protestataires réclamant la chute du chef de l’Etat, qui a perdu aussi le soutien d’une partie de l’armée. Le dignitaire tribal est capable de mobiliser plus de 10 000 combattants armés.
Abdallah Saleh a mis en garde, dimanche, contre le risque d’une «guerre civile», en refusant de parapher un accord sur une transition du pouvoir, proposé par les monarchies du Golfe. Hier, un porte-parole officiel a déclaré que le Yémen «refuse toute ingérence dans ses affaires internes», en réponse aux pressions internationales, notamment américaines et européennes, appelant Abdallah Saleh à céder le pouvoir. Il réagit aux déclarations de Paris qui a dénoncé comme «irresponsable et inacceptable» le refus du Président contesté de signer l’accord. L’Union européenne a indiqué être prête à revoir sa politique à l’égard du Yémen, alors que les Etats-Unis ont exhorté le président Saleh à «sortir» le pays «de l’impasse». L’ambassade américaine à Sanaa a annoncé, sur son site internet, la fermeture au public de son service consulaire hier et aujourd’hui en raison de la situation.


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