Algérie

6 mois de prison pour le journaliste Abdelhakim Setouane



Le tribunal de Sidi M'hamed a condamné, hier lundi, le journaliste Abdelhakim Setouane à une peine de six mois de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA. Il quittera la prison le 20 avril prochain, après avoir purgé sa peine, lui qui est en détention provisoire depuis le 20 octobre 2020.Le journaliste et directeur du site Essafir Broadcast est poursuivi pour "diffamation", "atteinte à la vie privée", "chantage journalistique" et "publication d'informations malveillantes" à la suite d'une plainte de l'ex-président de l'Assemblée populaire nationale (APN) Slimane Chenine. Après plusieurs reports, le procès s'est ouvert hier. Le procureur a requis 18 mois de prison ferme à son encontre. L'affaire avait été mise en délibéré au 29 mars.
Au cours de sa plaidoirie, l'avocat du journaliste a notamment fait valoir que le ministère de la Communication s'était porté partie civile ? un fait inhabituel ?, alors même que le président de l'Assemblée nationale, pourtant directement mis en cause, n'a pas lui-même porté plainte, a rappelé Reporters sans frontières (RSF) dans un communiqué publié à la suite du réquisitoire.
De son côté, le directeur du bureau Afrique du Nord de RSF, Souhaieb Khayati, a indiqué que "ce réquisitoire et les poursuites engagées par le ministère de la Communication contre Abdelhakim Setouane sont totalement disproportionnés. Et la détention provisoire du journaliste n'a que trop duré". RSF appelle à sa libération immédiate.

Imène AMOKRANE


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