Algérie

6 millions de Chiites prévus à Kerbala, en Irak



Une bombe humaine à la veille de la conférence de Baghdad Plus de trois millions de pèlerins chiites sont arrivés hier dans la ville sainte de Kerbala, au sud de Baghdad, à la veille de la tenue dans la capitale irakienne d’une conférence internationale destinée à lutter contre les violences qui ensanglantent quotidiennement le pays. «Plus de 3 millions de pèlerins sont déjà arrivés en ville. On ne peut même plus voir le sol tant les rues sont remplies de monde et demain les célébrations devraient se tenir en présence de 6 millions de personnes», a déclaré le gouverneur de la province de Kerbala. Quelque 6.000 processions sont entrées dans Kerbala, venant d’Irak et des pays voisins, y compris, pour la première fois, de Bahreïn. Des cartes d’identité sont remises à chaque pèlerin pour éviter toute infiltration. Les responsables ont encore en tête le sanglant attentat suicide de Hillah de Kerbala, qui a tué 117 pèlerins. Habillés de noir, de nombreux pèlerins se martèlent la poitrine et se flagellent le dos, au rythme des tambours et des prières. Certains d’entre eux se sont couvert le visage de boue, en signe de deuil. Brandissant des bannières frappées de slogans religieux et des exemplaires du Coran, les pèlerins sont pour la plupart venus à pied, de Baghdad et des régions du centre et du sud chiite du pays, où de nombreuses villes sont aujourd’hui désertées. Ils commémorent samedi le 40e jour après la mort de l’Imam Hussein, une des figures les plus révérées de l’Islam chiite, tué en 680 par la dynastie sunnite des Omeyyades et dont le mausolée se trouve à Kerbala. Procès de la Syrie et de l’Iran Baghdad va accueillir, aujourd’hui, une conférence internationale sur l’Irak, pour tenter de faire cesser la violence qui met le pays à feu et à sang. Les voisins de l’Irak (Iran, Turquie, Syrie, Jordanie, Arabie Saoudite et Koweït), l’Egypte, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, la Ligue arabe, l’Organisation de la conférence islamique et l’ONU y sont invités. Les Etats-Unis entendent bien profiter de cette conférence pour instruire le procès, devant la communauté internationale, de la Syrie accusée de laisser les combattants arabes pénétrer en Irak, et de l’Iran qui fournirait armes et explosifs aux milices chiites. Pas de solution militaire en Irak Le nouveau commandant en chef américain en Irak, le général David Petraeus, juge nécessaire une initiative politique pour ramener la paix en Irak et réconcilier les différentes communautés du pays car l’option militaire «ne peut suffire». «Il n’y a pas de solution militaire au problème qui se pose en Irak (...), à l’insurrection», a-t-il dit lors de sa première conférence de presse depuis sa prise de fonctions le mois dernier. «L’action militaire est nécessaire pour aider à améliorer la sécurité (...) mais elle ne peut suffire», a-t-il ajouté. Pour le général, il n’est pas nécessaire d’accroître les effectifs militaires américains au-delà des renforts déjà promis par Washington.




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