Algérie

6 et 1 ans de prison ferme requis contre les 13 mis en cause


Plusieurs fois différé après un premier jugement, le procès des 13 mis en cause de l'Entreprise Publique Economique «Algérienne Des Eaux» (ADE) anciennement Société de l'Eau et Assainissement de Tarf et Annaba (Seata) a repris ce dernier jeudi en présence des 13 accusés, de leurs avocats et de la partie civile.L'affaire avait connu plusieurs rebondissements avec au bout des condamnations des condamnés en 1ere et 2ème instance à différentes peines de prison. Dont le lot, il y a deux femmes caissières, un directeur d'unité et celui commercial ainsi que neuf autres agents et cadres d'exécution. Tous étaient revenus à la barre des accusés de la Cour d'Appel de Annaba ce dernier jeudi. Leur audition faite en présence de leurs avocats respectifs a tourné autour des conditions d'encaissement, de versement et de gestion des recettes. Ce qui aurait causé un déficit de plus de 16 milliards de centimes. Déficit inexplicable et injustifié d'autant que pour éviter ce genre de situation préjudiciable à la trésorerie de l'entreprise, la DG avait mis à exécution de nombreuses actions. Dans le lot, il y a la révision de la liste des abonnés, la récupération des alimentations inactives ou coupées et la régularisation des branchements frauduleux.
Au nombre des anomalies de gestion auxquelles cette entreprise était également confrontée, figure la non-maîtrise du fichier client. Ce qui rendait impossible toute opération de recouvrement et de gestion de la facturation conforme à la règlementation. La gestion de l'ADE a ainsi traversé de nombreuses péripéties négatives liées à la mauvaise gestion des responsables successifs à la tête de la direction.
D'où les détournements mis au jour par l'enquête judiciaire. Au même moment, les consommateurs domestiques sont acculés avec des facturations abusives. Cette situation aurait dû conduire les responsables de l'ADE à procéder à certaines vérifications d'usage. Ce qui leur aurait permis de cerner avec exactitudes les éléments d'appréciation qui leur sont communiqués. Notamment ceux des chiffres aux compteurs qui ne tiennent pas compte de la réalité de la consommation. Cela n'a jamais était le cas. Ainsi, malgré les changements intervenus à la tête de la direction d'unité de ADE Annaba, on en est toujours à la navigation à vue. Toute cette gestion et ces arguments ont fait l'objet d'une étude attentive par les magistrats de la Cour d'Appel ce dernier jeudi.
Ce qui justifie tout le temps mis pour permettre au représentant de la partie civile de bien argumenter son réquisitoire. Il faut dire que les deux caissières (avaient apporté un plus en dénonçant certaines à l'issue duquel, ils ont requis, à la première heure de ce matin de vendredi, six (6) années de prison ferme à l'encontre des deux caissières, du directeur central commercial et du chef de cellule informatique.
Quant à l'ancien directeur d'unité, un cadre d'exécution et six autres agents, le même magistrat a estimé qu'une année de prison ferme serait suffisante pour compenser le préjudice commis. Dans leur plaidoirie, la dizaine d'avocats constitués par les mis en cause ont, avant de demander la relaxe pure et simple, estimé que les faits reprochés à leurs clients, ne sont pas prouvés. Le verdict devrait être prononcé le 10 mai prochain.
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