Algérie

6 ans de prison requis dans une autre affaire BCIA



Le procureur de la République près le tribunal d'Es-Seddikia a requis hier 6 ans de prison ferme à l'encontre de l'ex-PDG de la banque BCIA, Kharroubi Ahmed, et de ses deux fils, Mohamed et badreddine, et quatre années de prison à l'encontre de sa fille K.K. et sa belle-fille D.S. Le verdict sera prononcé le 19 novembre prochain.  Le procès s'est déroulé en l'absence des principaux accusés, à savoir Kharroubi père et son fils Mohamed, toujours en fuite, et de Badreddine qui n'a pas assisté au procès vu qu'il n'a pas été transféré de la prison d'El-Harrach où il est détenu depuis 48 mois dans le cadre de l'affaire BCIA. Les cinq accusés ont été jugés, pour rappel, pour le chef d'accusation d'»infraction à la réglementation de change et de mouvement de capitaux de et vers l'étranger».  Selon l'avocat de la partie civile, c'est un rapport de «Traque-Fin», un organisme français chargé d'enquêter sur les transferts douteux de capitaux, relevant du ministère français des Finances, qui a été à l'origine de l'éclatement de cette affaire au grand jour. Dans son rapport, transmis aux autorités algériennes, «Traque-Fin» fait état d'un cas de «blanchiment d'argent». Une fois saisies, les autorités judiciaires algériennes requalifieront les griefs reprochés aux Kharroubi en «infraction à la réglementation relative au change et au mouvement de capitaux», indique l'avocat de la partie civile, en l'occurrence la Banque d'Algérie.  Selon l'arrêt de renvoi, la fille Kharroubi a reçu de la part de son père deux chèques bancaires provenant de la BCIA-Banque portant les sommes de 202.000 euros et 767.000 euros. Des sommes que la fille n'a, toutefois, pas pu retirer parce que les chèques en question ont été refusées par les banques françaises. Le père Kharroubi a, selon la même source, essayé, quatre jours après, de transférer la somme de 61.000 dollars pour le compte de sa fille au Crédit Agricole. Un autre chèque de 61.000 euros a été émis, par ailleurs, au nom de l'épouse de Mohamed Ali, en l'occurrence D.S. L'accusée dira lors de son audition que son mari disposait d'une procuration.  En dépit du fait que ces transferts importants d'argent vers l'étranger sont contraires à la réglementation, car ayant été faits sans l'autorisation de la Banque centrale, ils ont été exécutés au moment où les autorités financières venaient tout juste de retirer l'agrément à la BCIA.


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