Algérie

« 6 380 patients atteints de maladies psychotiques traités en 2008 »



Espace de soin, d'écoute et d'orientation, le Centre intermédiaire de santé mentale (CISM) de Sidi Bel Abbès contribue, depuis 2002, à la prise en charge thérapeutique des malades psychotiques et leur insertion graduelle dans la vie sociale. L'établissement a vu le jour dans le cadre du processus d'intégration et de hiérarchisation des soins de santé mentale dans les unités sanitaires. Le docteur Benhaouidga Kouider, médecin traitant, titulaire d'un CES en psychiatrie, nous en parle. -Quelles sont les missions premières du CISM ' Le Centre intermédiaire de santé mentale s'emploie, avant tout, à assurer aux patients certains produits médicamenteux. Il assure également l'accueil et le suivi des toxicomanes et des victimes de violences. Je dois préciser que l'établissement ne doit pas être assimilé à un hôpital psychiatrique dans la mesure où son rôle fondamental réside dans l'accueil et la prise en charge en postcure des malades sortant du Centre hospitalo-universitaire (CHU) ou des Etablissements hospitaliers spécialisés (EHS). En plus des activités de soins, le CISM offre aux patients démunis ou ayant perdu leurs liens familiaux, une assistance administrative auprès de divers organismes à caractère social, telles la Casnos, la Cnas, la Direction de l'action sociale et autres'. Comment évaluez-vous le dernier bilan annuel de l'établissement ' Au cours de l'année 2008, l'équipe médicale pluridisciplinaire du CISM a eu à traiter 6 380 patients atteints, en grande partie, de maladies psychotiques tandis que 36 familles ont bénéficié, durant la même période, de séances de psychothérapie. Je tiens à signaler, dans ce contexte, que les méthodes de prestations de soins fournis par l'établissement ont eu pour effet de réduire progressivement les rechutes et le recours systématique à l'hospitalisation. Que préconisez-vous pour la protection des sujets vulnérables ' Il est important de rappeler que la santé mentale ne doit pas être perçue comme étant l'apanage exclusif du ministère de la Santé. Bien au contraire, la prise en charge des catégories sociales vulnérables doit être l'affaire de toutes les institutions, du mouvement associatif et de la société civile qui ont le devoir de soutenir cette frange de la population. Ceci, en s'impliquant pleinement dans les actions de prévention, d'information et de sensibilisation destinées à lutter contre les diverses formes de fléaux sociaux (toxicomanie, addiction, exclusion, marginalisation) qui sont le plus souvent des vecteurs de pathologies psycho mentales.


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