6.000 comprimés psychotropes et plus de 350 kg de kif traité saisis

Hier dimanche, la commission de wilaya chargée de la lutte contre les fléaux sociaux, a organisé une réunion de coordination au siège de la Délégation opérationnelle de prévention et de sécurité de la wilaya, sous la houlette de son coordinateur, Mejdoub Amar, et en présence de tous les partenaires représentant les secteurs concernés. Le but de cette réunion a porté sur l'évaluation des campagnes de sensibilisation et de l'ensemble des activités menées durant toute l'année destinée aux jeunes et aux enfants et l'élaboration d'un plan de travail pour la prochaine année.En effet, tous les participants ont exposé leurs comptes-rendus. Ils ont mis en exergue les différents dangers qui menacent la société témouchentoise, à savoir la consommation des psychotropes, des drogues et des boissons alcoolisées et les bagarres. Le phénomène de «harga» a été débattu âprement, car il a refait surface ces derniers jours. Des dizaines de jeunes ont réussi à rejoindre l'autre rive méditerranéenne tandis que d'autres ont été arrêtés par les gardes-côtes. Les travaux se sont poursuivis avec l'ouverture d'un débat entre les différents partenaires et les autres membres de la commission, qui ont saisi cette opportunité pour exposer de nouvelles idées qui puissent influer positivement sur la catégorie la plus vulnérable de la société et la plus exposée aux risques des fléaux sociaux. En matière de statistiques, il a été signalé la saisie de plus de 6 000 comprimés de psychotropes et plus de 350 kg de kif traité lors du dernier semestre par les différents départements sécuritaires. Selon M. Medjoub, des efforts ont été orientés vers la catégorie juvénile dans les lycées, les centres de formation professionnelle, car cette frange est la plus exposée à ce genre de fléaux sociaux, en plus des écoliers qui sont exposés au phénomène de la violence. Plus d'une centaine de jeunes, tentés par la «harga» ont été appréhendés par les gardes-côtes. La wilaya de Aïn Témouchent est classée au bas du tableau par rapport aux autres wilayas du littoral, dans la mesure où la plupart des candidats à l'émigration clandestine qui ont été interceptés par les gardes-côtes et la gendarmerie à travers les plages de Aïn Témouchent sont originaires de plusieurs régions du pays. Ce phénomène a incité les pouvoirs publics à l'installation du cantonnement des gardes-côtes au niveau de la plage de Madagh qui fait frontière avec la wilaya d'Oran. Cette rencontre a été opportune, car elle a permis de faire la lumière sur tous les fléaux sociaux (drogue, émigration clandestine, etc) de la saison écoulée avec le lancement d'un programme qui définit la poursuite des campagnes de la saison actuelle. Les conclavistes ont décidé d'intensifier les campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires et de formations professionnelles et les mosquées. Ces fléaux sociaux nécessitent des campagnes de sensibilisation de proximité visant une prise de conscience sur les conséquences qui peuvent en résulter et qui peuvent avoir d'autres dimensions, aussi bien sociales, économiques, que psychologiques, entre autres. Afin bien mener cette louable action, M. Medjoub a indiqué que la commission compte beaucoup sur la contribution des différents dispositifs ayant des contacts directs avec les jeunes de l'emploi, à savoir l'Ansej, l'Anem, la Cnac, car leurs directeurs sont des partenaires à part entière, qui s'ajoutent aux directeurs des établissements de jeunesse, maisons de jeunes, Office des jeunes, direction de l'Emploi, directions de Formation professionnelle, des Affaires religieuses, direction de la Santé et de l'Action sociale. Sans omettre la contribution des psychologues et certaines associations qui activent dans le domaine humanitaire et social. Les sociologues, les psychologues, les imams et les professeurs doivent développer un même discours positif destiné à la jeunesse et inculquer la culture de l'optimisme.