Algérie

5e journées nationales d'urologie : 13 000 malades en attente d'une transplantation rénale



C'est à l'auditorium Benbadis des sciences islamiques de l'université Emir Abdelkader que se sont ouverts, ce 29 mai, les travaux scientifiques des 5e journées nationales d'urologie. Organisées par la société algérienne de chirurgie urologique, en étroite collaboration avec la faculté de médecine et la DSP, cette rencontre s'étalera sur deux jours. D'après un membre du comité d'organisation, ces journées qui affichent à leur menu une centaine de communications, animées par une cinquantaine de professeurs et spécialistes venus des différents CHU, centres de soins, cliniques et laboratoires du pays, ainsi que des professeurs du service de biochimie de l'hôpital Necker de Paris et du service de radiologie du CHU d'Amiens (France), s'articulent autour d'une thématique plongée de par le monde au coeur de l'actualité médicale, à savoir « L'insuffisance rénale chronique terminale et la transplantation d'organe ». Un thème retenu en référence aux dommages collatéraux sévères causés par cette pathologie. À ce propos, le Dr N. Belasla du CHU de Tizi Ouzou soulignera au cours de son intervention que « le nombre de patients en attente d'une transplantation rénale est en augmentation constante », et qu'« il existe une pénurie de greffons ».Et de poursuivre : « L'Algérie compte environ 13 000 malades en insuffisance rénale et l'incidence malheureusement augmente d'année en année. » De son côté, le Dr B. Boukatem du service de chirurgie du CHU de Blida dira que « l'insuffisance rénale chronique pose en Algérie la problématique de sa prise en charge en alternative à la dialyse », car, selon lui, « la transplantation rénale, à partir du donneur vivant, en l'absence d'une politique engagée du don d'organe cadavérique, reste à l'heure actuelle la seule issue ». L'aspect légal et éthique de la transplantation d'organes et de tissus a été également mis en exergue au cours de cette rencontre. Le professeur Benharkat, du service de médecine légale du CHU de Constantine, estime, pour sa part, qu' « il importe peu que le donneur soit vivant ou décédé, puisque les progrès dans le domaine technique sont certains, le rythme très long des greffes rénales n'étant ni le fait de la religion, ni le fait du droit et encore moins de la technique » et d'insister sur la nécessité de mettre en place toute une stratégie de la greffe basée particulièrement sur une organisation rigoureuse universellement admise.


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