Algérie

58e jour de l'agression sioniste: Plus de 15.523 martyrs et 41.316 blessés à Ghaza


Plusieurs dizaines de martyrs sont tombés hier, 58e jour de l'agression contre Ghaza, sous les bombardements de l'armée sioniste. Plusieurs localités et quartiers de Ghaza, aussi bien au nord qu'au sud de l'enclave, ont subi des dizaines de bombardements de l'aviation et des chars sionistes.Les services médicaux à Ghaza ont fait état de «150 martyrs arrivés, depuis l'aube, à l'hôpital baptiste du quartier de Zaytoun dans la ville de Ghaza». Plus tard dans la journée, au «moins 7 autres martyrs» sont tombés dans le bombardement d'une maison de la famille Al-Arabeed dans la rue Al-Nafaq dans la ville de Ghaza, selon un correspondant d'Al Jazeera. Avec l'aggravation du bilan des martyrs de samedi, le nombre global de martyrs à Ghaza a atteint 15.523 dont plus de 6.387 enfants et 4.257 femmes, ainsi que 41.316 blessés, selon les chiffres présentés hier vers 15h GMT par le porte-parole du ministère de la Santé, Ashraf Al-Qudra. Le même responsable a ajouté, lors d'un point de presse diffusé par Al Jazeera, que «les équipes médicales» dans les hôpitaux encore fonctionnels à Ghaza «travaillent avec des moyens modestes» et doivent s'occuper de «centaines de martyrs et de blessés qui arrivent chaque jour». «Les blessés perdent leur sang et meurent en raison du manque de services de santé» dû principalement aux moyens, car «l'occupation contrôle toujours la qualité des aides sanitaires à introduire à Ghaza», a-t-il ajouté. Al-Qudra a aussi rappelé que l'armée d'occupation continue de maintenir en détention 35 cadres médicaux, entre médecins et infirmiers, à leur tête le directeur de l'hôpital Al-Shifa. Il a également réitéré sa demande de «garantir un passage sûr pour l'entrée du carburant et la sortie des blessés».
Pas d'échange de prisonniers jusqu'au cessez-le-feu
Après l'arrêt de la trêve de 7 jours, survenu vendredi, le mouvement Hamas a décidé d'arrêter les échanges de prisonniers «jusqu'à la proclamation d'un cessez-le-feu global». Samedi, en début de soirée, Salah Al-Arouri, le chef adjoint du Bureau politique du Hamas, a confirmé à Al Jazeera qu'il n'y a actuellement «aucune négociation concernant une nouvelle trêve», précisant que la résistance palestinienne a décidé de ne procéder à «aucun échange jusqu'à la fin de l'agression et un cessez-le-feu global». «Il n'y aura pas d'échange de prisonniers avant la fin de l'agression et un cessez-le-feu global et définitif», a ajouté Al-Arouri. L'intervenant a expliqué que l'occupation sioniste «insiste sur le fait qu'il y a encore des femmes et des enfants (détenus à Ghaza, ndlr) alors que nous avons dit que nous avions remis toutes les femmes et tous les enfants». Pour le Hamas, les prisonniers restants à Ghaza «sont des soldats et des civils ayant servi dans l'armée d'occupation», y compris les femmes soldats. Al-Arouri a également expliqué que le Hamas s'est dit prêt «à échanger les corps de sionistes détenus à Ghaza contre ceux des martyrs (détenus en Israël, ndlr)», ajoutant que la résistance a «besoin de temps pour exhumer les corps des Israéliens tués lors des raids de l'occupation» et que cette opération ne peut se faire sous les bombardements. «L'occupation a décidé qu'elle ne voulait pas reprendre l'accord d'échange avec de nouvelles normes. Pour nous, les hommes plus âgés détenus par la résistance ont servi dans l'armée et certains y sont encore. Notre position officielle est désormais qu'il n'y aura pas d'échange de prisonniers avant la fin l'agression», affirme encore Salah Al-Arouri. Ajoutant : «Les détenus sionistes en possession de la résistance ne seront pas libérés tant que tous nos prisonniers ne seront pas libérés des prisons israéliennes et après un cessez-le-feu définitif». Interrogé sur les menaces de l'armée d'occupation d'élargir ses attaques sur d'autres endroits à Ghaza, l'intervenant affirme que «la résistance palestinienne est préparée à tous les scénarios, qu'il s'agisse de guerres terrestres, aériennes ou autres».
Nouvelles du front
Hier, les combats au sol se sont déroulés dans plusieurs axes du nord de Ghaza, en particulier à Khan Younes. Les Brigades Al-Quds (branche armée du mouvement Jihad islamique) et les Brigades Al-Qassam (bras armé du mouvement Hamas) ont fait état de plusieurs zones d'affrontements et d'opérations contre les soldats sionistes. Les Brigades Al-Quds ont annoncé que leurs combattants «s'étaient livrés à de violents affrontements avec les soldats de l'occupation dans les axes de Cheikh Radwan et dans le quartier d'Al-Nasr dans la ville de Ghaza». De leur côté, les Brigades Al-Qassam ont affirmé avoir ciblé «un char de l'armée sioniste et un blindé de transport de troupes au nord de la ville de Khan Younes, avec des obus Al-Yassin 105». Toujours au nord de Khan Younes, Al-Qassam a également annoncé avoir ciblé «un bulldozer blindé CAT D9 de l'armée israélienne avec un obus Tandem». Dans une autre opération, Al-Qassam a annoncé «avoir fait sauter l'ouverture d'un tunnel sur un groupe de soldats ennemis à l'est de Beit Lahia, après l'avoir piégé avec des engins explosifs». Les Brigades Al-Qassam ont annoncé vers 15h que leurs combattants «ont fait exploser un champ de mines sur une force israélienne composée de 8 soldats au nord-est de Khan Younes (au sud de la bande de Ghaza), et éliminé ceux qui restaient en vie à distance «point zéro»». A noter que les éléments de la résistance palestinienne ont également lancé «plusieurs salves de missiles et de roquettes» sur Ashkelon et d'autres colonies au nord de Ghaza. Par ailleurs, dès samedi, au deuxième jour de la reprise des bombardements sionistes après la fin de la trêve, le front libanais s'est de nouveau enflammé avec plusieurs actions de la résistance libanaise contre des positions de l'armée israélienne au nord de la Palestine occupée. Hier, 4 soldats israéliens ont été blessés dans un bombardement provenant du Sud Liban. La 12e chaîne israélienne, citée par Al Jazeera, a annoncé vers 12h GMT que «quatre soldats ont été blessés après la chute d'un obus tiré depuis le Liban près de Kiryat Shmona». Deux heures plus tard, c'est la radio militaire israélienne qui a annoncé que «11 Israéliens, dont 8 soldats, avaient été blessés à la suite d'un missile tiré sur Beit Hillel, en Haute Galilée» au nord de la Palestine occupée.
Le Royaume-Uni au secours d'Israël
Le Royaume-Uni va «faire voler un avion de surveillance au-dessus de Ghaza pour aider à retrouver les otages pris par le Hamas», selon le ministère britannique de la Défense. La même source indique que le gouvernement britannique a déclaré qu'il travaillait avec d'autres pays «pour obtenir la libération des otages, y compris des ressortissants britanniques, qui ont été kidnappés». «Dans le cadre de cette opération», des «vols de surveillance au-dessus de la Méditerranée orientale, notamment au-dessus d'Israël et de Ghaza» seront effectués. «Les avions de surveillance ne seront pas armés, n'auront pas de rôle de combat et seront uniquement chargés de localiser les otages», ajoute CNN citant un communiqué, ajoutant que «seules les informations relatives au sauvetage des otages seront transmises aux autorités compétentes responsables du sauvetage des otages». En réaction à cette annonce, le Dr Sami Abu Zohri, membre de la direction du Hamas, a déclaré que «l'annonce britannique concernant les vols de renseignement au-dessus de Ghaza reflètent l'implication et le partenariat du Royaume-Uni dans la guerre contre Ghaza», considérant le Royaume-Uni comme «membre de la coalition hostile» au peuple palestinien.