Cent cinquante employés se sont retrouvés au chômage après leur licenciement par le nouveau propriétaire de leurs entreprises SETO (Société des études techniques Sud) appartenant à la Société de gestion des contributions des entreprises économiques publiques du Sud et du Sud-Est. Vendue aux enchères dans le cadre de la privatisation des entreprises publiques, elle a été acquise, en mai 2008, par un entrepreneur, devenu, entre-temps, député de Annaba. Une procédure de vente jugée opaque et incompréhensible par les 150 employés, des ingénieurs et des techniciens pour la plupart d'entre eux. Vente incluant l'assiette foncière et le parc auto pour 10 milliards et 400 millions de centimes sans les créances, tout en bénéficiant d'un crédit bancaire estimé à 8 milliards de centimes, affirment les employés. Le processus de licenciement massif a débuté juste après la cession de l'entreprise en 2008 malgré une clause du contrat de vente qui oblige le repreneur à préserver les postes d'emploi. Les employés qui se sont retrouvés à la rue mènent depuis un combat contre le propriétaire qui ne semble pas se soucier de leur sort. 65 d'entre eux ont préféré faire appel à la justice. Une première décision de justice pour saisie de la société a été prononcée au début de 2015, et la première audience de vente aux enchères de l'entreprise a eu lieu le 25 février 2015. Procédure qui a été reportée à plusieurs reprises pour plusieurs raisons, notamment pour la non-publication de l'avis de vente dans un journal, la poursuite judiciaire de certains employés par le propriétaire et pour erreur dans les mesures de l'assiette foncière mentionnée par rapport à celles portées dans le livret foncier, d'où la demande du tribunal, lors de la 4e session qui a eu lieu le 27/09/2015, de corriger et de définir la surface exacte par un expert foncier agréé. La vente a été également ajournée suite à une décision d'annulation de la vente transmise à la dernière minute aux employés de la part de la société mère (la Société des contributions de l'Est et du Sud-Est), ce qui laisse à s'interroger sur le but de l'intervention illégale de la société mère puisque cette dernière, vendue depuis 13 ans, n'en est plus propriétaire. Les 150 employés, qui sont toujours à la rue, sans source de revenu, continuent de se battre pour préserver leurs emplois et contre le député repreneur qui se drape de son immunité parlementaire et une société appartenant à l'Etat. En attendant, les 150 employés licenciés sont venus gonfler les rangs des centaines de chômeurs de la wilaya de Ouargla, qui réclament depuis plus d'une année des postes de travail dans les sociétés publiques implantées dans la région. Cependant, les employés congédiés promettent de sortir dans la rue et de protester si le tribunal ne tranchera pas prochainement l'affaire.G. C.
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Posté Le : 28/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : G Chahinez
Source : www.liberte-algerie.com