C'est fait! On connaît, depuis mardi soir, l'organisation structurelle de la future Assemblée populaire nationale. En effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a promulgué l'ordonnance déterminant les circonscriptions électorales et le nombre de sièges à pourvoir pour les élections de la chambre basse du Parlement. Après la dissolution de l'APN et la création de nouvelles wilayas, la carte électorale était appelée à changer. Les observateurs s'attendaient à l'augmentation du nombre de députés, mais le chef de l'Etat a pris tout le monde a contre-pied. Il a décidé de réduire de 11% le nombre de sièges à pourvoir. «Le nombre total de sièges pour l'élection à l'APN a été fixé à 407 sièges», est-il écrit dans cette ordonnance, publiée dans le dernier numéro du Journal officiel. Dans l'ancienne chambre basse du Parlement, ils étaient 462 pour 48 wilayas. Ils sont 55 de moins pour 58 wilayas, chacune d'elles étant considérée comme une circonscription électorale. Il faut y ajouter celle de la communauté algérienne à l'étranger. Ce qui nous donne 59 circonscriptions électorales. La distribution des sièges se fait toujours d'après le nombre d'habitants. «La répartition des sièges pour chaque circonscription électorale, pour l'élection à l'APN, est déterminée au prorata de la population de chaque wilaya», énonce la même source. Ce sont les conditions d'attribution qui changent! «Le nombre de sièges de chaque circonscription électorale est fixé sur la base de l'affectation d'un siège par tranche de 120000 habitants et l'affectation d'un siège supplémentaire pour chaque tranche restante de 60 000 habitants», ajoute le texte. Néanmoins, le législateur fixe une limite de trois sièges minimum pour les circonscriptions dont la densité démographique est faible. «Le nombre de sièges ne peut être inférieur à trois pour les wilayas dont le nombre de la population est inférieur à 200000 habitants», est-il précisé. Selon l'ordonnance, la wilaya d'Alger comptera le plus grand nombre de députés 34, suivie d'Oran 17 et de Sétif 15, Djelfa 13, Blida 12, Tizi Ouzou 11, Constantine 11, Béjaïa 9. Les nouvelles wilayas, à l'exemple d'El Meghair ou Timimoun, comptent trois députés. Tout comme Ghardaïa, Ouargla, Tamanrasset et Tindouf. Le nombre de sièges de la circonscription électorale de la communauté nationale à l'étranger pour l'élection à l'APN, est, quant à lui, «fixé à huit sièges». Pour ce qui est du Conseil de la nation, il n'y a pas de grands changements mis à part le nombre de circonscriptions électorales qui passe aussi à 59. Le nombre de sièges par circonscription électorale reste à deux. Ce qui fait que le nombre de membres élus passe de 96 à 116. Le tiers- présidentiel devrait, logiquement, lui aussi augmenter. L'Algérie aura ainsi moins de députés, mais plus de sénateurs. Les places seront donc très chères pour arriver au boulevard Zighoud-Youcef. La bataille s'annonce très rude au niveau des partis. Ce sera un véritable casse- tête afin de «concocter» les listes les plus convaincantes pour l'élection législative prévue pour le 12 juin prochain. Entre-temps, l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), est en train de réviser les listes électorales. Depuis mardi dernier, une nouvelle opération a été lancée, et ce durant une semaine. Les inscriptions se font au niveau des APC mais aussi en ligne. L'Anie s'est digitalisée en créant une plate-forme d'inscription en ligne. Les citoyens et les citoyennes peuvent s'inscrire via le site électronique de l'Anie. Le corps électoral était de 24,5 millions lors de la dernière opération du genre.
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Posté Le : 18/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Walid AIT SAID
Source : www.lexpressiondz.com