Algérie

54e partie



Résumé : Après avoir joué à la balançoire et déjeuné, Meriem accompagne Daouia vers la lisière de la forêt... Elle est curieuse de découvrir ce qui s'y trouvait et étonnée qu'on puisse appeler forêt les quelques arbres épars qui ressemblaient à des mouettes, sous leur couverture de neige.Daouia s'arrête pour reprendre son souffle :-Parce qu'à l'origine, il y avait effectivement une forêt très dense... Les colons l'avaient bombardée afin qu'elle ne serve pas de refuge aux maquisards...-Ah ! je comprends... mais vous continuez à l'appeler la forêt tout de même.-Sous quel autre nom veux-tu qu'on la désigne 'Meriem se met à réfléchir puis lance :-Le jardin enchanté.Daouia se met à rire avant de demander :-Pourquoi veux-tu l'appeler ainsi 'Meriem hausse les épaules :-Une idée comme ça qui me passe par la tête... et puis Ali m'a parlé des animaux qu'on pourrait y apercevoir.-Pas vraiment en cette saison... Il y a quelques lièvres qui n'oseront pas sortir de leur terrier tant que la neige n'a pas totalement fondu, des chacals qui traversent l'endroit de temps à autre, des chiens errants, et des chats qui sont à la recherche de quelques nourritures, des ratons-laveurs et des sangliers... Au printemps, nous avons souvent des "visiteurs" imprévisibles, comme les écureuils et parfois les serpents.-Alors, pour aujourd'hui, je ne verrais pas grand-chose...-Non... mais la promenade à elle seule en vaut largement la peine... Tu ne trouves pas 'Meriem acquiesce :-Je suis vraiment charmée par ces paysages.Elles continuèrent leur marche. Meriem marchait de plus en plus vite, et Daouia eut du mal à la suivre.-Marche moins vite Meriem, je n'arrive pas à te suivre, et puis tu risques de tomber et de te blesser.Meriem s'arrête :-Désolée, Daouia...L'endroit est si beau, que je ne contrôle plus mes pas...Nous sommes presque arrivées à la lisière...Veux-tu qu'on fasse demi-tour '-Pas avant que tu n'en aies eu plein la vue...La neige a couvert les lieux, mais la magie demeure la même. On est vite subjugué par la beauté de cette nature sauvage...-À qui tu le dis donc ' C'est cette magie qui m'attire et qui fait que j'accélère mes pas...Ouf, je suis épuisée à mon tour, mais très satisfaite d'avoir découvert ce paradis sur terre.Daouia lui entoure les épaules :-Reviens au printemps, cela vaudra la peine...Meriem repense à sa marâtre, et son petit c?ur se serre dans sapoitrine :-J'aimerais bien.. Mais je ne reviendrai pas sans papa...Daouia approuve.-Tu as raison. Si ton père était là, tu n'aurais pas subi les sautes d'humeur de Houria.Elles continuèrent leur promenade. Plus elles avançaient, plus Meriem s'émerveillait mais le froid commençait à devenir glacial et Douia voyant que la jeune fille soufflait dans ses mains pour les réchauffer, la tire par le bras, et lui propose de rentrer avant que le crépuscule ne les surprenne.Meriem portait des bottes à semelles plates. Malgré cela, ses pieds étaient gelés, et ses pas mal assurés...Elle tentait de rebrousser chemin, en reprenant le premier sentier qu'elles avaient emprunté mais la neige avait fondu, et la terre était boueuse et glissante....-Fais attention Meriem, lance Daouia qui la suivait de près, c'est un peu escarpé par là, et comme la neige a commencé à fondre dans la journée, il n'est pas aisé de marcher. Accroche-toi donc aux branches de ces arbustes qui jonchent les bords...Meriem avançait prudemment en tentant de suivre les conseils de Daouia...Le ciel devenait de plus en plus bas. Quelques flocons de neige commençaient à tomber...Meriem ne voyait pas trop devant elle, mais entendait Ali, qui rappelait ses bêtes, et poussa un soupir de soulagement...La voix de l'homme la rassurait...Elle sera bientôt à la ferme et pourrait rentrer à la maison...Elle repense à Houria, qui ne va pas rater l'occasion de lui passer un savon, en prenant Taos à témoin, pour sa fugue une journée entière...Mais tout compte fait, elle n'était pas trop mécontente de son pique-nique...Enfin, elle entrevoit Ali, qui marchait derrière son troupeau remontant le sentier de la montagne ...Daouia lui presse l'épaule :-Tu as eu peur, n'est-ce pas Meriem '(À suivre) Y. H.




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