Le gouvernement tchadien a appelé à la mobilisation de 544 millions de dollars pour venir en aide à près de 4,4 millions de personnes qui ont besoin d'assistance humanitaire en 2018. Le nouveau plan de réponse humanitaire lancé, vendredi, par le gouvernement tchadien et la communauté humanitaire a trois objectifs : sauver et préserver la vie et la dignité des populations affectées, réduire leur vulnérabilité par le renforcement de la résilience, et contribuer à la protection des populations vulnérables et renforcer la redevabilité envers les populations affectées. Dans un contexte de faible développement, le Tchad continue d'être affecté par des crises humanitaires majeures, entre autres insécurité alimentaire, déplacements forcés et urgences sanitaires. "Malgré nos efforts, la situation humanitaire est préoccupante", a déclaré Stephen Tull, coordonnateur humanitaire des Nations unies au Tchad. Il s'est dit vraiment déçu de constater qu'en 2017, le plan de réponse humanitaire du Tchad n'a été financé qu'à 43% (contre 53% en 2016), ce qui en fait un des 10 plans les moins bien financés au monde. Début février 2018, seulement 1,8% des 544 millions requis pour l'actuelle réponse humanitaire ont été mobilisés. "Faisons tous preuve de la même solidarité que montrent les populations tchadiennes qui accueillent ces réfugiés et partagent avec eux leurs maigres ressources", a-t-il plaidé. Le ministre tchadien de l'Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne, a également insisté sur l'importance de répondre aux besoins humanitaires afin d'avancer vers le développement du pays. "La mise en œuvre du plan de réponse humanitaire contribue aux efforts de développement du pays, en contribuant à la préservation et au renforcement du capital humain et au développement des moyens d'existence", a-t-il expliqué. Selon Florent Méhaule, chef du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) au Tchad, si une réponse humanitaire à l'échelle des besoins n'est pas apportée en 2018, les indicateurs sociaux risquent de se détériorer et les vulnérabilités s'exacerber. "Ce qui (le sous-financement humanitaire) augmentera les besoins humanitaires en 2019. Il est urgent d'agir maintenant, à travers une approche intégrée qui permet de répondre aux besoins vitaux ainsi qu'aux causes profondes des crises humanitaires", a-t-il conclu.R. I./Agences
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Posté Le : 11/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Liberté
Source : www.liberte-algerie.com