Algérie

53 directeurs de lycée débrayent à Oran


Le Conseil national autonome des directeurs de lycée (Cnadl) a décidé à la majorité, lors d'une réunion de ses membres qui s'est récemment tenue, d'observer une grève de trois jours, et ce, depuis hier. Ils sont au moins 53 directeurs du secondaire dans la wilaya d'Oran à avoir entamé cette grève. Selon un communiqué du conseil "il a été décidé à l'unanimité de débrayer durant trois jours, soit les 6, 7 et 8 du mois en cours". Essentiellement, le Cnadl dénonce l'atteinte aux libertés syndicales et au droit de grève et appelle tous ses adhérents à une solidarité active avec les intendants. Le communiqué traduit "la situation professionnelle difficile que vivent les directeurs des lycées, les conflits montés pour déstabiliser les établissements, notamment par certains qui veulent exercer en dehors de la loi avec le soutien de certains représentants de syndicats, ce qui a engendré une situation confuse portant parfois atteinte à la dignité des directeurs", explique Madani Abdelhak, secrétaire au Conseil national, chargé de la communication. Par ce débrayage, les contestataires affichent une volonté de défendre les responsables des établissements du secondaire dans l'accomplissement de leurs fonctions. Les concernés souhaitent aussi la levée des réserves du ministère du Travail qui bloquent jusqu'à l'accréditation de leur syndicat qui est aujourd'hui une réalité sur le terrain. Ils revendiquent également d'associer leur organisation dans la modification et l'enrichissement du décret 12-240 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'éducation nationale. Pour les représentants du Cnadl, la tutelle ne peut se cacher "indéfiniment" derrière le bouclier humain des élèves ni derrière l'inquiétude des parents pour "justifier la répression et le pourrissement de la situation". Tout en interpellant les pouvoirs publics sur "la gravité de la situation", le Cnadl rappelle aux syndicats de l'éducation "l'impérieuse nécessité de l'unité d'action", surtout quand les libertés syndicales sont "menacées". Au Cnadl d'appeler enfin à l'ouverture d'un dialogue "sans exclusive" pour l'intérêt de l'école algérienne, des élèves et des enseignants. Parmi les revendications soulevées, le dossier du logement d'astreinte reste le plus épineux, ainsi que la prime de responsabilité et de participation aux examens et concours.Hadj Hamdouche
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