Algérie

529 « Frères » condamnés à mort



529 « Frères » condamnés à mort
La cour de justice de Minya, une ville de Moyenne-Egypte, théâtre de nombreuses violences ciblant les forces de sécurité et les Coptes, a condamné, hier, à l'issue d'un procès ouvert samedi dernier, 529 Frères musulmans, dont 376 en fuite, à la peine capitale pour des violences commises durant l'été dernier, notamment le 14 août. Elle a acquitté 17 accusés. 700 autres « Frères » et 4 étrangers, deux Britanniques, un Australien et une Néerlandaise, à qui il est reproché d'avoir fourni « argent, équipements et informations » aux Frères musulmans, comparaîtront aujourd'hui. Parmi eux, Mohammed Badie, le Guide suprême de la confrérie depuis 2010. Parallèlement à ce procès, la justice a libéré, dimanche dernier, sous caution, Alaa Abdel Fattah, un des blogueurs et militants de gauche. Il est accusé de violences lors d'une manifestation non autorisée en novembre dernier. Avec ces condamnations, la violence, qui a fait déjà, selon Amnesty International, 1.400 morts dans le camp des manifestants et plus de 200 policiers et militaires, devait reprendre de plus belle. « Ce verdict est une catastrophe, une mascarade et un scandale qui aura des conséquences pour l'Egypte pendant des années » déplore, cité par des médias, Gamal Eid, un expert juridique à la tête du Réseau arabe pour l'information sur les droits de l'homme. Les juristes rappellent que la loi égyptienne prévoit un nouveau procès pour tout accusé en fuite qui se rend à la justice. « Un appel devant la Cour de cassation devrait, selon toute vraisemblance, permettre aux condamnés actuellement en détention d'obtenir un nouveau procès ou de voir leur peine commuée », disent-ils, ajoutant que la peine de mort doit être validée par le mufti, le représentant de l'Islam auprès de l'Etat. La confrérie, qui appelle régulièrement à manifester pour réclamer le retour au pouvoir de Mohamed Morsi, le président destitué le 3 juillet 2013, a été déclarée organisation « terroriste » fin décembre dernier par le gouvernement. Depuis, lui appartenir, posséder sa littérature ou participer à ses manifestations sont passibles de prison.




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