L’Algérie ne peut oublier les centaines de massacres commis ainsi que les nombreuses enfumades qui ont ôté la vie à des milliers d’Algériens dans des conditions abominables. Ni les enfants, ni les femmes, ni les vieillards n’ont échappé à l’horreur. Des fours ont même été installés à travers le pays, dont le plus célèbre est celui du mont Dahra, oeuvre des bourreaux Bugeaud et Pélissier. De telles pratiques se sont multipliées, notamment durant la deuxième moitié du XIXe siècle. L’occupation a foulé la dignité humaine et commis l’innommable à l’encontre des droits humains fondamentaux et adopté la voie de l’extermination et du génocide qui s’est inlassablement répétée durant son règne funeste dans notre pays. Les auteurs des massacres commis à Sétif, Guelma et Kherrata ont exécuté par centaines et milliers les citoyens sur les places publiques, stades et autres buissons. Les corps gisaient sur le sol, sans sépulture. Qui ne se souvient pas des fours de la honte installés par l’occupant dans la région de Guelma, au lieudit El-Hadj Mebarek, devenu lieu de recueillement ? Ces fours étaient identiques aux fours crématoires de triste mémoire. Les Algériens croyaient voir en la fin d’une Guerre mondiale ravageuse l’occasion à ne pas rater pour faire valoir leur droit à la liberté et à la dignité et le crier à la face du monde. La France coloniale, consciente de ce que les manifestations des Algériens en ce jour marquant dans l’histoire de l’humanité allaient révéler l’image abjecte et ignoble du colonialisme, décida de les réprimer dans le sang afin d’étouffer la revendication d’indépendance. Mais ce sera peine perdue, les massacres n’ayant fait que renforcer le sentiment d’injustice et raffermir la volonté du peuple algérien d’en finir une fois pour toutes avec le colonialisme.
Posté Le : 27/02/2022
Posté par : patrimoinealgerie
Source : poste.dz