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5000 édifices publics réalisés sans plan d'assainissement Ils menacent de s'effondrer à chaque fois que de fortes pluies sont enregistrées



5000 édifices publics réalisés sans plan d'assainissement Ils menacent de s'effondrer à chaque fois que de fortes pluies sont enregistrées
Pour diverses raisons, d'ordre technique et d'autres liées à la gestion, le nombre de points noirs dépasse, aujourd'hui, 5000 en Algérie. Il s'agit d'équipements et d'édifices publics réalisés sans plan d'assainissement, les rendant fragiles en cas de chutes de pluie.
Le dossier tarabuste le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, celui des Travaux publics et le Premier ministère. Une réalité qui crée une situation des plus dramatiques et fait craindre le pire lors de fortes chutes de pluie comme celles enregistrées il y a quelques jours.
Cette situation est provoquée par diverses causes, dont la durée très courte accordée à l'étude technique pour la réalisation de projets pourtant de grande importance, selon une source proche du dossier. «Dans nombre de situations, un délai de seulement 15 jours est accordé pour une étude technique précédant la réalisation d'un important édifice public. Un délai trop court pour permettre une étude, qui mettrait hors de danger les riverains, des lieux accueillant ces projets», souligne cette source.
Les eaux stagnantes menacent d'effondrement ces édifices publics, en l'absence de plans d'assainissement et, donc, en l'inexistence de possibilités de leur évacuation.
Cette situation qui menace sérieusement la vie des riverains et de ceux qui utilisent ces ouvrages, dont des ponts, et ceux qui les occupent, quand il s'agit de cités, cause d'énormes dégâts matériels puisque, apprenons-nous de source proche du département ministériel de Dahou Ould Kablia, plus de 500 milliards de centimes sont dépensés, chaque année, dans la réhabilitation de chaussées, de trottoirs et autres lieux relevant du domaine public, à raison de 3000 DA le mètre carré.
Cette situation est également favorisée par la non-remise en l'état de parties de ces espaces après des travaux de fouilles et autres, bien que la loi exige, pourtant, que ces espaces soient remis en leur état initial à la fin des travaux.
«De nombreuses wilayas sans cartes de localisation des avaloirs»
C'est ainsi que les passants constatent des détritus de toutes sortes jonchant le sol, là où des travaux ont été effectués. Des détritus qui, emportés par les eaux de pluies, constituent une menace réelle. L'abandon de ces matériaux participe grandement à la condamnation des avaloirs, ajouté «le fait que la plus grande partie des wilayas ne dispose pas de cartes indiquant les localisations des avaloirs», ajoute cette source.
La même source indique, d'autre part, que l'Etat a dépensé plus de 16 000 milliards de centimes dans le plan de réhabilitation urbaine, entre 2000 et 2013, «sans que, pour autant, les choses se soient considérablement améliorées puisque les menaces sur la vie des citoyens sont, malheureusement, toujours là lors de fortes chutes de pluie», ajoute cette source.
Le dossier a déjà été évoqué, il y a plusieurs années, par Abdelmalek Sellal lorsqu' il était ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales et a été évoqué, une nouvelle fois, par ce responsable, en tant que Premier ministre, signifiant que la situation n'a, depuis, pas beaucoup évolué.


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