Répondant à une question d'un membre du Conseil de la nation sur les moyens de lutte contre les transferts illégaux des fonds en Algérie, le ministre des Finances a ainsi indiqué que la CTRF, qui travaille à travers l'échange d'informations avec les cellules étrangères dans le cadre de la réciprocité, a enregistré 11 déclarations de soupçons de blanchiment en 2005, avant que le nombre de ces déclarations ne passe à 3302 en 2010 et 1398 en 2011. En cas de non confirmation du soupçon, a-t-il tenu à préciser, le dossier n'est pas soumis à la justice et restera en instance de traitement.
Le phénomène du blanchiment d'argent est exacerbé par le marché parallèle et le recours accru aux liquidités plutôt qu'au traitement bancaire des transactions, a admis le ministre des Finances, ajoutant que l'Etat n'a pas traité nombre de questions liées au blanchiment d'argent, car ce phénomène, comme celui du financement du terrorisme, constitue un nouveau concept en Algérie.
A noter que la CTRF, qui a été créée en vertu du décret exécutif 02-127 d'avril 2002, a pour rôle de collecter et de traiter les déclarations de soupçon de blanchiment pour soumettre ensuite les dossiers au procureur de la République territorialement compétent, si nécessaire. L'ensemble des institutions financières, les banques, les services d'Algérie Poste et toute personne physique ou morale exerçant des missions de consulting ou des opérations induisant des dépôts et des échanges, notamment les professions libérales réglementées, sont tenus de se soumettre à ce système de déclaration de soupçons de blanchiment, a encore indiqué le ministre.Â
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Posté Le : 21/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Akli Rezouali
Source : www.elwatan.com