Tout indique qu'il est oublié par les pouvoirs publics, bien qu'il soit l'un des plus grands et des plus peuplés des quartiers de la ville littorale de Tigzirt. Un immense quartier oublié, pourrait-on dire. Et ce ne sont pas les raisons qui manquent, semblent dire ses habitants, qui souffrent depuis leur installation, il y a de cela plus d'une décennie. Un quartier situé à l'intersection des routes menant au village de Tifra et celui de Cheurfa, à Tigzirt, face au tribunal de la ville. Situé sur une colline surplombant la ville, ledit quartier compte des dizaines d'immeubles abritant selon plusieurs citoyens près de 500 familles. Les habitants, dont la deuxième génération est considéré comme d'origine de ce quartier, étant née sur les lieux, vivent une multitude de difficultés et de problèmes d'aménagement et de mauvais cadre de vie. Les ruelles demeurent toujours, après plus d'une décennie, non bitumées, poussiéreuses durant l'été et boueuses l'hiver. Bien que les travaux remontent à loin, il n'en demeure pas moins que leurs traces sont encore présentes avec du matériel laissé sur place et des amas de terre non déblayés. Les lieux souffrent, par dessus tout, d'absence de signalisation routière, ce qui représente un danger constant pour les personnes surtout les écoliers. Pis encore, les habitants soulèvent un énorme problème d'électrification. Le quartier est caractérisé par un enchevêtrement inextricable de fils électriques entres différents immeubles et de branchement sauvage d'électricité, caractérisé également par des chuintements de fils représentant un danger pour les habitants. Mais ce qui alimente la colère des résidents, c'est plutôt l'absence d'oreille attentive face à leurs nombreux appels et demandes d'intervention des services concernés dont la Sonelgaz, directement concernée par cette situation. Les résidents affirment, effectivement, que malgré leurs demandes de branchements réguliers, les choses restent en l'état depuis plus d'une dizaine d'années. Aucun organisme ne semble prêter attention aux alertes des habitants de ce quartier qui fait pourtant partie du paysage urbanistique d'une ville à vocation touristique. Les résidents louent pourtant leurs appartements aux touristes durant l'été. Un quartier qui donne une image dégradée de cette cité antique qui accueille des millions de visiteurs chaque année.Les citoyens parlent «d'une véritable casbah» avec l'histoire en moins, vu que le quartier ne date que de plus de 20 ans.
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Posté Le : 20/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel BOUDJADI
Source : www.lexpressiondz.com