Algérie

500 000 litres ont été saisis en 7 mois


500 000 litres ont été saisis en 7 mois
Les unités de la Gendarmerie nationale, en coordination avec celles des GGF, procèdent, avec l'accord des services de la justice, à la perquisition de tous les entrepôts et habitations situés à proximité ou à l'intérieur de la bande frontalière.Durant les sept premiers mois de l'année en cours, les quantités de carburant saisies sur la bande frontalière ouest ont avoisiné les 500 000 litres contre 320 000 litres pour la même période de l'année écoulée. Le trafic de carburant vers le Maroc à travers cette frontière est devenu un créneau juteux pour les contrebandiers. Le trafic de carburant entre l'Algérie et le Maroc explose, surtout depuis l'augmentation du prix des produits pétroliers au Maroc, décidée en juin 2012 par le gouvernement marocain.Les pétroliers marocains, inquiets, dénoncent cette contrebande qui menace l'avenir d'un pan entier de l'économie marocaine. La contrebande a toujours eu tendance à déstabiliser l'économie marocaine. Elle est une forme d'argent facile, sans taxe, sans impôts, sans contrôle et ouvre la voie à d'autres trafics. Ce coup de frein se fait au profit du royaume, en termes d'emplois, de taxes, d'impôts. L'économie algérienne souffre, elle aussi, de ce commerce illicite. Les pertes engendrées par le trafic de carburant sont estimées à 400 millions de dirhams. En dépit de l'impact socioéconomique de ce gros trafic, les deux pays trouvent d'énormes difficultés à en venir à bout, notamment en raison de la fermeture des frontières. Cela étant, le gouvernement algérien a décidé, le 14 juillet 2013, de mettre un terme à cette exportation illégale vers le Maroc.À la faveur de cette action, le 15 août 2013, Dahou Ould Kablia, l'ex-ministre de l'Intérieur, annonçait une baisse de 50% du trafic de carburant aux frontières. Une véritable aventure pour les contrebandiers au vu du dispositif draconien mis en place par les différents corps de sécurité pour contrer ce phénomène, véritable saignée pour l'économie nationale.Lors d'une sortie organisée dans la nuit de dimanche à lundi, le long de la bande frontalière par le Commandement de la Gendarmerie nationale, des journalistes de la presse nationale ont pu se rendre compte de l'efficacité de ce dispositif déployé par les unités des gardes-frontières, en coordination avec les différentes unités de la Gendarmerie nationale. Un changement de méthodes des trafiquants dans le souci de s'adapter au dispositif de lutte mis en place a été, par ailleurs, constaté par les officiers de la gendarmerie. Les trafiquants se trouvent contraints d'utiliser des baudets pour acheminer le carburant vers le Maroc afin de réduire les risques des saisies.Un trafic de 1,5 milliard de litres de carburant chaque année !Les unités de la Gendarmerie nationale, en coordination avec celles des GGF, procèdent, avec l'accord des services de la justice, à la perquisition de tous les entrepôts et habitations situés à proximité ou à l'intérieur de la bande frontalière. Ces opérations ont permis la saisie d'importantes quantités de carburant prêtes à être livrées au pays voisin. Les quantités de carburantillégalement acheminées vers le pays voisin ont baissé, comme le démontrent les saisies importantes opérées dans la région, et ce, grâce aux mesures prises pour endiguer cette saignée.Les tranchées et les obstacles érigés le long de la bande frontalière ouest ont permis également de réduire ce genre de trafic, en plus du déploiement judicieux des GGF qui s'adaptent en fonction des données et des situations rencontrées au fur et à mesure. Avec la fermeture de la frontière, le carburant algérien se trouvait encore frauduleusement proposé dans l'Oriental marocain à près de 3 DH/L le gasoil (0,26?) et 4 DH l'essence, contre 8,20 (0,73 ?) à 12,24 DH/L (1,09 ?) dans le reste du Maroc. Le carburant algérien devient ainsi imbattable.Car, si le litre de gasoil est proposé à 8,15 dirhams dans les stations-service, les trafiquants, eux, le vendent à seulement 5 dirhams. Au total, 1,5 milliard de litres de carburant se vend de façon illégale en Tunisie et au Maroc, en moyenne chaque année, selon le gouvernement.B. K.NomAdresse email


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