Algérie

«500 000 enfants quittent l'école annuellement»



«La surcharge des classes est l'un des facteurs principaux poussant vers l'augmentation voire prolifération du phénomène de la déperdition en Algérie», a indiqué hier le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), Mustapha Khiati. Il a ajouté dans ce sens que l'Etat n'a pas pris les devants pour faire face à la déperdition scolaire, alors que c'est un phénomène qui est prévisible et qui date des années.Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne, Mustapha Khiati, a pointé du doigt les autorités concernant la propagation du phénomène de la déperdition dans les écoles du pays. «Les responsables devaient, dans le cadre des projets pour les enfants, créer les écoles nécessaires, et ce, en parallèle avec les logements qui ont été construite», a-t-il noté au passage. Il a déploré ainsi l'absence d'études sérieuses sur le sujet, permettant d'en cerner les causes, en mettant le point sur l'une des raisons primordiale intervenant à l'accentuation de ce phénomène qui est l'absence d'une stratégie claire d'organisation de l'enseignement.
D'autre part, M. Khiati a évoqué les contradictions existant dans des chiffres officiels, d'après lesquels ce phénomène ne toucherait que 9% des élèves, alors que le pourcentage avancé par l'ancienne ministre de l'Education nationale ne dépasse pas les 4%. Plus proches de la réalité à ses yeux, M. Khiati cite les statistiques du syndicat du Conseil des Lycée d'Algérie (CELA) selon lesquelles, les déperditions scolaires touchent annuellement 500.000 enfants, soit 10 millions sur une période de 20 années. Commentant les images qui circulent dernièrement sur les réseaux sociaux portant sur le cas de la willaya de Béchar là où il y a des classes qui regroupent plus de 60 enfants, le président a noté que c'est une situation inadmissible.
Il a ajouté que cette situation implique des responsables locaux et des responsables nationaux qui n'ont pas su gérer cette situation qui a été prévisible. Par ailleurs, pour faire face à ce phénomène M.Khiati a appelé à l'amélioration de l'aspect pédagogique en ajoutant qu'il y a une dichotomie entre l'enseignement et l'apprentissage en Algérie. Il a ajouté que tous les pays du monde ont une vision au terme de l'aspect pédagogique.
L'apprentissage doit être intégré dans l'enseignement a-t-il signalé, en ajoutant que l'Algérie doit avoir une perspective à partir de l'enseignement moyen et secondaire. Selon des études menées par le syndicat du Conseil des Lycées d'Algérie, en quatrième année scolaire seulement 10% des enfants arrivent à comprendre les leçons, a indiqué le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche. Il a ajouté dans ce sens qu'avec une saturation des classes les taux de la compréhension chez les enfants vont encore baisser.


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