Algérie

50 produits quittent la liste rouge


Une mesure qui vient en réponse aux préoccupations d'opérateurs économiques et après une évaluation trimestrielle de certains produits indisponibles sur le marché national.Les producteurs de boissons et les céramistes n'auront plus à s'inquiéter de ne pouvoir s'approvisionner en arômes et en intrants indispensables à leurs activités.
En effet, le ministère du Commerce a décidé de soustraire 50 sous-produits, de la liste des 850 produits interdits d'importation depuis le 1er janvier dernier. C'est le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, qui l'a annoncé en marge de l'Assemblée générale ordinaire de la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (Caci) qui s'est tenue hier à Alger. «Cette mesure (levée de la suspension) vient en réponse aux préoccupations d'opérateurs économiques et après une évaluation trimestrielle de certains produits indisponibles sur le marché national, tandis que d'autres produits seront inclus dans cette liste des produits interdits à l'importation», a expliqué Benmeradi, lequel a été remplacé, hier, par Saïd Djellab, suite à un remaniement au sein du gouvernement opéré par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Pour revenir à cette levée de suspension d'importations l'on peut avancer qu'elle va réjouir tous les opérateurs concernés dans la mesure où ces derniers n'ont cessé, ces derniers semaines, de monter au créneau et de clamer haut et fort que le manque de certains arômes et de produits spécifiques à l'industrie de la céramique les poussait à mettre à l'arrêt des chaînes de production et, par voie de conséquence à des pertes de postes d'emploi. Faut-il rappeler dans ce sens que le président de l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab), Ali Hamani, avait, lors d'un point de presse organisé au début du mois dernier lancé un SOS tant, selon ce dernier, «la situation dans beaucoup d'unités de production est devenue critique en termes de production». Comme ce dernier avait annoncé à cette même occasion qu'il avait, avec d'autres représentants de filières qu'elles avaient aussi pénalisé, demandé à ce que le ministre les reçoive «afin de lui rendre compte des retombées de l'interdiction d'importation de certains arômes et intrants» avait-il fait savoir à la presse. Pour l'heure, force est de constater que la tutelle a répondu favorablement à leur demande et à l'issue de quoi elle a réalisé qu'effectivement dans la liste des produits interdits d'importation, certains ne devraient pas y être dès lors que ce sont des matières qui ne sont pas produites localement. En somme, cette revue à la baisse du nombre de produits interdits à l'importation est tout à fait logique. Comme elle va permettre aux opérateurs économiques concernés de renouer avec le plein d'activité.
Notons que Mohamed Benmeradi a, par ailleurs annoncé, lors de son intervention d'ouverture du congrés et pour répondre aux angoisses de certains producteurs, se disant pénalisés par la concurrence de produits importés, «la mise en place prochaine d'une taxe additionnelle pour la sauvegarde et la protection de la production nationale».
Comme il a tenu à rappeler au parterre des participants la mission essentielle des Chambres de commerce, celle avant tout de promouvoir le produit algérien sur les marchés extérieurs. «Encore faut-il pour cela que les chambres de commerce s'impliquent entièrement dans cette démarche», a lancé le ministre du Commerce. C'est d'ailleurs sur ce dernier point que s'est focalisé le président de la Caci, Laïd Benamor. En effet, ce dernier estime pour sa part «que les Chambres de commerce régionales manquent d'efficacité. C'est d'autant plus regrettable, dans le sens où le pays se doit de développer ses exportations hors hydrocarbures. Et d'ajouter dans ce sens que les Chambres sont les vitrines de la production et donc à elles de faire en sorte que les producteurs nationaux y trouvent les moyens de communication qui leur sont nécessaires pour faire connaître leurs produits». A propos du bilan des activités de la Caci pour l'année 2017, Laïd Benamor a jugé qu'il est positif mais il a toutefois reconnu que les réalisations étaient encore loin des objectifs tracés. «La Caci est donc appelée à oeuvrer davantage pour contribuer à la réalisation des investissements et à la création de l'emploi», a-t-il souligné.
Interrogé sur la mesure d'interdiction d'importation de certains produits, le président de la Caci estime qu' «elle a donné un souffle à l'économie nationale», ajoutant qu'il est nécessaire de produire pour pouvoir exporter.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)