Algérie

50 milliards pour partir



Dans cette période revendicatrice comme jamais peut-être l?Algérie n?en a connu, la question s?est posée, entre deux émeutes violentes et deux sauvages répressions : faut-il trop revendiquer ou pas assez ? Il est évident que oui, il vaut mieux en demander plus pour en avoir moins, comme il faut demander un SNMG à 20.000 dinars pour en obtenir la moitié. Les patrons veulent moins d?impôts et plus de crédits, tout comme les travailleurs un meilleur salaire et l?Etat de plus grandes rentrées fiscales et moins de charges sociales. Si l?émeutier d?El Karma a raison de vouloir un logement pour regarder TPS tranquille, celui de Aïn Boulboul une route en goudron pour aller voir sa mère et le militant de Ghardaïa moins de coups de matraque pour plus de respect, il y a dans cette société en demande tout et n?importe quoi. Comme ce jeune qui s?énervait (sincèrement) que l?état ne lui donne pas les moyens nécessaires pour aller s?installer en Australie. Si, à première vue, l?idée d?un état qui donne de l?argent à sa population pour qu?elle aille s?installer ailleurs semble absurde, elle ne l?est pas vraiment. Dans le plan de relance de 50 milliards de dollars, pourquoi ne pas en réserver une partie à ceux qui veulent partir puisque, de toutes façons, cette partie ira nourrir des réseaux clientélistes qui n?ont que faire du progrès général ? L?idée est que l?état aille jusqu?à s?engager auprès de cabinets d?avocats et signer des accords avec des pays tiers (développés ou non) pour faciliter les procédures d?émigration. Les avantages sont évidents : moins de chômeurs, moins de demande, plus de facilité pour ceux qui resteront. Ces derniers n?auront alors plus d?excuses et seront obligés de faire quelque chose, ici et maintenant. Le fantasme du paradis extérieur serait enfin réglé et le principe que l?enfer est d?abord dans la tête enfin installé.


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