La Société algérienne du glaucome appelle les pouvoirs publics, par la voix de sa présidente, le Pr Malika Tiar, à inscrire le glaucome sur la liste des maladies chroniques pour que les patients puissent bénéficier des traitements qui restent coûteux.«Les collyres utilisés dans le traitement du glaucome coûtent relativement cher et sont distillés par le patient deux à trois fois par jour, d'où la nécessité de classer le glaucome parmi les maladies chroniques», a-t-elle déclaré, hier, en marge des travaux de la 9e journée de la Société algérienne du glaucome. Cette maladie est en forte progression, a-t-elle ajouté, et les moyens pour le diagnostic sont aujourd'hui disponibles dans tous les centres hospitaliers. «Aujourd'hui, la maladie est de plus en plus connue.
L'utilisation de l'OTC permet de poser le bon diagnostic, surtout dans les cas douteux. Il est aujourd'hui important d'intensifier les campagnes de dépistage, car les résultats de nos missions effectuées à travers le territoire national ont montré que la moitié des cas de glaucome dépistés ne savent pas qu'ils sont atteints de la maladie. Ce sont ces ceux-là qui arrivent en consultation à un stade avancé, a-t-elle précisé, car ils ne sont pas alertés par des douleurs où des rougeurs. Lors de la dernière enquête que nous avons réalisée au sein de l'hôpital sur un échantillon de 1450 travailleurs, nous avons dépisté cinq cas qui ne se connaissaient pas porteur de la maladie, mais le taux de participation n'était que de 30%», regrette-t-elle et de recommander donc aux personnes âgées de plus de 40 ans de consulter à l'effet de dépister un glaucome.
Pour le Pr Amar Ailem, président de la Société algérienne d'ophtalmologie, le glaucome se présente sous plusieurs formes et la plus connue est le glaucome primitif et constitue la deuxième cause de cécité en Algérie. Il rappelle que la prévalence de la maladie est 500 000 cas, touchant principalement les personnes âgées de plus de 40 ans, et seulement 100 000 bénéficient d'un traitement. Il signale que les résultats d'une enquête réalisée à Alger a révélé que 50% des cas dépistés ignoraient qu'ils étaient atteints de la maladie.
En ce sens, il a appelé à un dépistage précoce de la maladie après l'âge de 40 ans, surtout que le glaucome, a-t-il ajouté, qualifié par les Américains de «voleur de la vue», ne se manifeste par aucun signe clinique. Le dépistage, a-t-il encore précisé, doit se faire en milieu professionnel d'autant que les moyens de diagnostic sont disponibles et performants. Le Pr Ailem a souligné que la maladie est l'un des facteurs de risque. Elle touche moins de 2% de la population globale et dépasse 6% à partir de 60 ans, donc il est clair que la prévalence augmente avec l'âge.
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Posté Le : 18/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamila Kourta
Source : www.elwatan.com