L'Espagne a adopté des mesures alternatives à la peine de prison depuis quelques années. Ont-elles donné les résultats escomptés ' En fait, ces mesures ont été décidées par la force de la Constitution de l'Espagne en 1995. Les dispositions de cette loi fondamentale obligent l'Etat à prendre en charge la réinsertion et la rééducation des détenus. En 1995, le code pénal a prévu de nouvelles mesures de substitution dont la mise en application n'a pu être effective qu'à partir de 2007. Les objectifs sont multiples : d'abord éviter la récidive, mais aussi réduire le nombre de détenus dans les prisons en leur offrant la possibilité de payer leur dette vis à vis de la société, sans être privés de leur liberté. Vous voulez dire que le taux de récidive est important en Espagne ' Comme dans tous les pays d'ailleurs. En Espagne, il est de 40 %, ce que nous jugeons quand même assez important. Nous nous efforçons de le faire baisser à travers plusieurs mesures. Vous savez qu'aujourd'hui, 50 % de la population carcérale purgent leur peine en milieu ouvert, c'est à dire à l'extérieur de la prison. Cette mesure, faut-il le préciser, concerne surtout les auteurs de délits mineurs' Comment peuvent-ils trouver du travail, dans une conjoncture marquée par une crise économique aiguë ' Il est vrai que le travail pose aujourd'hui un problème. L'environnement devient de plus en plus réfractaire aux détenus qui aspirent à faire les travaux d'intérêt général. Nous avons du mal à leur trouver un employeur. Ce qui nous pousse à réfléchir peut-être à des mesures incitatives destinées aux entreprises qui acceptent d'aider à la réinsertion des détenus, pour leur éviter de tomber dans le piège de la récidive.
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Posté Le : 04/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salima Tlemçani
Source : www.elwatan.com