Algérie

«50 ans de supplice, ça suffit»



Face à  une caméra de l'ENTV dépêchée à  Bouguirat (une bourgade située à  30 km au sud de Mostaganem) pour couvrir son meeting, il a dénoncé sa mise à  l'écart par ceux qui détiennent le pouvoir, comme pour justifier ses épisodiques apparitions lors des trois dernières élections présidentielles. Des élections dont il dira qu'«elles ont été truquées», appelant à  «une limitation à  deux mandats et à  un changement radical du personnel politique».  Parlant des réformes engagées par le président Bouteflika, il dira qu'«elles sont tout juste destinées à  l'opinion publique internationale». Evoquant le fonds de soutien à  l'agriculture et sa gestion, l'orateur souligne avec force «que l'effacement de la dette des fellahs n'a bénéficié qu'aux puissants»Â ; ensuite, parlant d'un haut responsable qu'il ne nomme pas, il rappelle que ce dernier avait bénéficié de 3000 milliards de centimes au titre du FNDRA et que jamais il n'a eu à  justifier l'usage qu'il en a fait, précisant toutefois que cet argent aurait été englouti dans des projets situés dans les hautes plaines steppiques. Abordant la fameuse déclaration de patrimoine, M. Rebaïne dira que sur les 60 000 cadres et élus soumis à  cette déclaration, seuls 5 l'ont effectuée, ajoutant que même le premier magistrat du pays ne s'est pas soumis à  cette règle. Quant à  la gestion opaque des recettes pétrolières «qui sont les richesses de l'ensemble du peuple algérien», l'orateur a annoncé que «50% des ces recettes ne sont pas déclarées et échappent, de ce fait, au Trésor public», ajoutant «que ce pays possède dans son sol et son sous-sol de quoi faire vivre un demi-milliard d'habitants» et que «ce pouvoir ne survit que par la fraude».  Abordant les prochaines législatives, il dira sa «crainte des quotas préparés d'en haut». Et d'ajouter : «J'ai peur que ces gens ne soient en train de préparer une fraude, car ils ne respectent aucune institution», n'hésitant pas à  mettre en garde contre «ce qui se passe en Libye et en Syrie». En rappelant que l'année 2012 est celle du 50e anniversaire de l'indépendance, il dira avec force que «cela n'a pas profité aux patriotes, mais que ce sont les traîtres et leurs enfants qui en ont profité», appelant à  «leur mise à  l'écart définitive de la sphère politique». «Ceux qui sont au pouvoir sont venus pour se venger de ce peuple», dira-t-il en guise de conclusion, ajoutant que son parti projetait de donner du travail à  tous les Algériens, qui pourront tous accéder aux soins et aux voyages touristiques et qu'«après 50 ans de supplice, ça suffit, il faut qu'ils partent».


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