50 Ans de résistance anticoloniale

Après 50 ans de résistance contre le colonialisme espagnol et marocain, où en est la situation dans le dossier sahraoui' Les négociations sont au point mort. Le royaume du Maroc refuse, depuis 2004, l'application du droit d'autodétermination par l'organisation d'un référendum, tel qu'il est statué par l'ONU depuis 1963. Avant de se vendre, par une honteuse normalisation avec l'entité sioniste, le Maroc pousse le bouchon plus loin quand il ordonne, en novembre dernier, à son armée de mener une opération dans la zone-tampon de El Guerguerat liquidant par cet acte belliqueux un cessez-le-feu en vigueur depuis 1991! En peuple pris en otage, les Sahraouis sont victimes chaque jour de graves violations de leurs droits humains individuels et collectifs. À ceux qui plaident l'autodétermination ou qui dénoncent les violations des droits humains, le Makhzen leur oppose diverses formes de répression, à savoir des emprisonnements après des procès inéquitables, des passages à tabac, des restrictions arbitraires du droit de voyager et des atteintes aux droits de rassemblement pacifique, d'association et d'expression. Une situation qui dure depuis longtemps. Le témoignage le plus frappant a été fait par l'ancien secrétaire général des Nations unies, lui-même. En déplacement dans les territoires occupés en 2016, il a livré ce témoignage glaçant aux yeux du monde: «J'ai vu des visages souffrants, des visages qui parlent et qui crient leur douleur et lancent des messages au monde entier», a affirmé Ban Ki-moon lors de sa visite des camps de réfugiés sahraouis de Tindouf. «Je suis profondément attristé par cette tragédie humanitaire. Le monde ne peut continuer à négliger les Sahraouis», a encore regretté l'ancien secrétaire général de l'ONU. On se rappelle du tollé général soulevé par ces propos dans le Palais royal qui a actionné son armada médiatique jusqu'à qualifier l'ancien patron de l'ONU d'impartial. De leur côté, plusieurs ONG ont directement accusé le Maroc de «crime de colonisation», le Sahara occidental étant, aujourd'hui, la dernière colonie sur le continent africain. La persistance de ce foyer de tension permanente met en danger la sécurité de toute la région.Le ton n'est plus à l'attention, mais à l'action. Face à ce drame, la communauté internationale se doit d'agir vite et de manière ferme. Comme tous les autres peuples de la planète, les Sahraouis ont le droit à la dignité, à la protection de leurs droits humains et surtout à jouir de leur droit à l'autodétermination.
Le Makhzen s'est employé de manière machiavélique pour réduire 50 ans de résistance du peuple sahraoui contre les pouvoirs coloniaux espagnol et marocain à une simple jacquerie de monades enivrés par les mirages du désert.