50 ans de cinéma en Algérie de Chentouf Adda

Chentouf Adda, cet énarque retraité chez qui le cinéma est une véritable passion enracinée depuis son jeune âge, est chercheur, critique et auteur de nombreux ouvrages sur le cinéma.Il vient de publier, aux éditions Dar El Adib, son 4e ouvrage intitulé 50 ans de cinéma en Algérie -1964 /2014. Chentouf dresse un constat amer du cinéma et tire la sonnette d'alarme sur l'état lamentable du septième art, jadis florissant durant les fastes années du socialisme. Il parcourt ces 50 années de cinéma comme un véritable arpenteur du temps, tout en proposant des pistes, des suggestions qui peuvent contribuer à la relance du cinéma dans notre pays. «L'Algérie comptait 400 salles de cinéma, soit le plus grand circuit de distribution de films d'Afrique et du monde arabe.45 millions de spectateurs (pour une population estimée à 16 millions d'habitants) s'y étaient rendus pour voir les 280 films étrangers importés par l'ex- Oncic, générant une recette de 120 millions de dinars. Actuellement en 2015, il y a moins d'une dizaine de salles opérationnelles pour une population de 40 millions d'habitants».Né le 17 février 1961 à Mascara, Chentouf Adda vit à Saïda depuis de très longues années. Il est animateur de ciné-club et il a organisé une série d'expositions sur le septième art dans de nombreuses villes du pays. Ses ouvrages déjà parus sont : Panorama d'un quart de siècle de cinéma mondial 1970-1995, en 2009, Le cinéma algérien entre hier et aujourd'hui, en 2012, et Le cinéma algérien et la guerre de libération, en 2014. Actuellement, Adda prépare un dictionnaire des réalisateurs et comédiens algériens en langue arabe dont l'édition ne saurait tarder.