Environ 50 000 crédits hypothécaires à taux bonifié ont été accordés par les banques publiques en 2011 pour le financement de l'acquisition d'un logement, selon Djamel Bessaâ, président de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF). «S'il y a autant de crédits, cela veut dire qu'il y a autant de logements mis sur le marché», a ajouté ce responsable qui s'exprimait hier sur les ondes de la Radio nationale.
A elle seule, la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (CNEP-Banque) a accordé 11 613 crédits hypothécaires bonifiés à un taux de 1%, soit une enveloppe de 16 milliards de dinars. Pour ce qui est des crédits hypothécaires bonifiés à 3%, cet établissement bancaire a statué favorablement sur 232 dossiers, soit un engagement de 1,2 milliard de dinars. L'octroi de crédits à taux bonifié (4%) n'a touché que «trois ou quatre» promoteurs immobiliers, d'après les chiffres rendus publics. «Nous sommes au début de cette opération. Le cahier des charges a été promulgué récemment», a-t-il justifié. En 2011, la CNEP-Banque s'est engagée pour des financements de 174 milliards de dinars, soit le triple de ses engagements de l'année 2010, a indiqué M. Bessaâ. Selon lui, le nombre des crédits hypothécaires, dont ceux bonifiés, devra croître en 2012.
Ceci dit, le manque de foncier pour la construction de nouveaux logements persiste toujours. «Il n'est pas facile de trouver du foncier dans les grandes villes. Nous essayons de nous adapter (…) en choisissant les types les moins consommateurs en foncier. On travaille en hauteur. C'est plutôt couteux, mais c'est une manière de répondre au marché», a avoué l'invité de la radio. Interpellé sur le dossier des 65 000 logements AADL-CNEP dont la livraison traîne encore, M. Bessaâ a évoqué «des impondérables» qui retardent l'exécution des programmes de construction.
«Pour les projets d'Oran et de Bouira, nous venons de finaliser en collaboration avec l'AADL les listes des bénéficiaires. Mais il faut savoir que le travail de vérification concernant l'éligibilité des postulants prend beaucoup de temps», a-t-il expliqué. Les critères d'éligibilité, a-t-il rappelé, sont ceux de n'avoir pas bénéficié d'autres formes d'aide de l'Etat ou d'un logement social ou d'un LSP. «Nous veillons à ce que toutes les vérifications soient faites pour éviter des indus affectations», dira-t-il encore.
Dans le cas du programme destiné à la wilaya d'Alger, a précisé l'intervenant, «les payements n'ont pas été effectués au niveau de la CNEP (….) Mais je crois qu'une ébauche de solution a été trouvée, puisqu'un programme de 4000 logements a été lancé à Réghaïa et Rouiba».
Ce responsable a annoncé que les crédits bancaires accordés à l'économie s'élevaient à 5000 milliards de dinars en 2011 (+67 milliards de dollars), en hausse de 20% par rapport à 2010. Il s'est défendu par ailleurs d'une quelconque «frilosité» des banques publiques dans le financement des entreprises. Les créances non performantes, dont le niveau est toujours «important», étaient toutefois en baisse en 2011 grâce à une «meilleure gestion du risque», selon le président de l'ABEF. Aucun chiffre n'a été avancé sur ces créances. Â
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Posté Le : 18/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hocine Lamriben
Source : www.elwatan.com