Le juge près le tribunal correctionnel de Béjaïa a rendu, jeudi 31 décembre, ses verdicts dans les deux procès distincts des dix hirakistes et du journaliste Moualek Abdelouahab.Ce dernier, poursuivi pour "attroupement non armé", a été condamné par le juge à une amende de 50 000 DA. "Je vais faire appel", a déclaré Moualek à sa sortie de la salle d'audience.
La même amende a été infligée aux dix hirakistes, dont l'un, Walid Madi en l'occurrence, est en détention à la prison d'Oued-Ghir depuis le 3 novembre dernier. Dans son verdict, le juge a prononcé contre le détenu une peine de six mois de prison avec sursis et une amende de 50 000 DA.
"Le détenu sera libéré aujourd'hui (jeudi, ndlr)", a assuré à Liberté Me Zenati Mourad, l'un des avocats du collectif de la défense. À rappeler que les 9 hirakistes ont été poursuivis pour "attroupement non armé" et le détenu, Walid Madi, pour "attroupement non armé" et "outrage à corps constitués".
En outre, le procès de dix présumés militants du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) ,qui s'est tenu le même jour et devant le même tribunal, a été reporté au 28 janvier prochain.
La juge a décidé de son renvoi sur demande formulée par le collectif des avocats de la défense. "Nous avons demandé le report du procès parce qu'on ne peut pas plaider dans un tel climat", a déclaré Me Benabdeslam, l'un des avocats du collectif de la défense.
En effet, dès 8h du matin, un dispositif de sécurité impressionnant a été déployé devant la cour de Béjaïa et de l'artère principale y attenante, afin d'empêcher le rassemblement de soutien aux accusés, auquel a appelé le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK).
Les services de sécurité ont arrêté plusieurs personnes, y compris deux présumés militants du MAK, Hamchache et Bouchaâlane, convoqués au procès. Selon une source sécuritaire, près d'une vingtaine de présumés militants ont été interpellés, puis relâchés après leur audition par la police.
Dans une déclaration rendue publique, le Comité pour la défense des libertés (CDL) de Béjaïa a dénoncé les "arrestations et les intimidations", non sans "exiger la libération immédiate" des personnes interpelées, mais aussi l'arrêt des "intimidations policières" et des "arrestations arbitraires".
À noter que les dix militants présumés "makistes" sont poursuivis pour "attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale".
L. OUBIRA
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Posté Le : 02/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L OUBIRA
Source : www.liberte-algerie.com