Algérie

5 tonnes de produits alimentaires saisis



Les inspecteurs-contrôleurs ont, durant les premiers jours du Ramadhan, été plus ou moins sévères en frappant fortLes contrôleurs ont mis en demeure près de 200 commerçants ayant totalement bafoué les règles élémentaires du commerce.
Les deux premiers jours du jeûne ont été suffisants pour les inspecteurs et contrôleurs des marchés de relever tous les «délits» orchestrés par des commerçants dévergondés en ce mois sacré proposant des produits alimentaires ne répondant à aucun standard défini par la loi régissant la consommation. Dans leurs sorties, ces employés ont, tout d'abord, saisi une quantité arrêtée à 5 tonnes de produis alimentaires impropres à la consommation. Cette saisie, représentant une valeur de 54 milliards de centimes, est essentiellement constituée de concentré de tomate, viandes blanche et rouge, et de différentes espèces de poisson. C'est tout simplement le foisonnement, sans précédent, de tous les mauvais coups n'honorant en rien le commerce, secteur pour lequel l'on tente de réguler en ambitionnant de lui donner une image qui n'est pas la sienne vu l'étendue de la gangrène le métastasant de jour en jour malgré tous les dispositifs mis en place pour juguler la tricherie et la truanderie commerciales. C'est d'ailleurs dans ce cadre que les inspecteurs-contrôleurs ont, durant les premiers jours du Ramadhan, été plus ou moins sévères en frappant fort, en sévissant, notamment dans la citadelle inexpugnable du marché géant de M'dina Djedida. Dans le sillage de leur action, ils ont relevé près de 200 défaillances perpétrées par des commerçants ayant totalement bafoué les règles élémentaires du commerce, à commencer par le défaut d'affichage des prix. Sur place, près de 70 commerçants, mis en demeure ont été sommés de se soumettre à la réglementation sous la menace tranchante de voir leur commerce frappé par la sentence de fermeture dans l'éventuel cas de récidive. Tout comme ils ont procédé au scellement des portes de plusieurs commerces pour plusieurs délits tournant essentiellement autour d'absence d'hygiène et de salubrité, défaut de facturation et autres. Si le contrôle et la répression constituent les deux armes exhibées par les représentants locaux en charge de juguler les coups bas du marché en déliquescence au fil des jours, des commerçants, eux, sont très souvent ingénieux dans leur riposte en anticipant les événements pour contrecarrer, à l'avance, les visites de ces inspecteurs. Plus d'un commerçant a opté pour la fermeture du rideau de son commerce bien avant l'arrivée de ces commis devant passer au peigne fin toutes les turpitudes fomentées contre le consommateur. Du coup, l'opération ville morte est «décrétée» par ces commerçants-charognards se sucrant très souvent sur le dos des adeptes de la table garnie en faisant les emplettes en casquant sans rouspéter. D'où vient cette information annonçant la venue des inspecteurs-contrôleurs' Une telle question constitue l'un des premiers péchés en la posant, du moins à ces cadres locaux représentant le commerce. Oser la poser est synonyme d'une vilaine curiosité. Des consommateurs sont sûrs d'eux et de leurs affirmations en ne ratant pas l'occasion pour tirer à boulets rouges sur ces représentants commerciaux en accusant, sans les nommer, certains contrôleurs peu scrupuleux d'être en connivence avec des commerçants se déchaînant pendant le mois de la consommation riche et variée, le Ramadhan. «La tchipa khouya», a déploré un consommateur. Un tel refrain revient sur les lèvres de plus d'un consommateur mais difficile à vérifier. «On n'a pas droit de porter le chapeau de telle sorte contre tel ou tel contrôleur si l'on n'a aucune preuve tangible à avancer», riposte un cadre du commerce ajoutant que «nos services sont sur le qui-vive permanent». Pourquoi donc la tricherie commerciale continue à faire rage dans une wilaya dont les services commerciaux sont censés prendre la situation en main' Les réponses explicatives tombent en vrac. Des sources proches des services commerciaux avancent, que les moyens humains font très souvent défaut, notamment lorsqu'il s'agit de se rendre dans plusieurs milliers de commerces de la ville d'Oran. Un tel cas se corse davantage lorsqu'il s'agit de prendre la situation en main un peu partout dans les villes, villages et douars des 26 communes composant la deuxième capitale du pays, Oran. Autrement dit, ces contrôleurs du marché gangrené ouvrent plusieurs fronts affaiblissant leur force de frappe, d'où la mise en place des programmes de sorties selon les exigences de la circonstance, comme le Ramadhan et la saison des grandes chaleurs. Durant ces périodes, la consommation augmente de plusieurs crans, d'où la mise en place des plans spéciaux. Dans tous les cas et en dépit de tous les dispositifs de répression de la fraude mis en place, des marchés entiers continuent à constituer l'antre de toutes les machinations et celle de la vente du produit périmé. Un tour dans le marché référentiel des Aurès (ex-La Bastille) est suffisant pour relever tout le mal frappant de plein fouet le commerce. Dans ce lieu très commerçant, le lait, le pain, le poisson, étalés sur un terrain crasseux dégageant un jus visqueux, sont exposés, du matin au soir, à tous les aléas de la nature. Un fait ne passe pas inaperçu, pas même aux responsables de la majorité des employés de l'administration s'approvisionnant dans ce marché en raison des prix appliqués, très souvent revus à la baisse.


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