Me Sellini, bâtonnier d'Alger, ainsi que Me Benbraham et un autre avocat, constitués pour la défense de 5 personnes, devront axer leurs plaidoiries sur le vide juridique entourant «l'utilisation, voire la consommation de ce type de produit pharmaceutique».
Le Subitex est-il un médicament ou une drogue ' Là est la question névralgique autour de laquelle les avocats axeront leurs plaidoiries durant le procès programmé aujourd'hui à la chambre pénale de la cour d'Alger et pour lequel 5 prévenus, dont un Subsaharien, doivent comparaître.
Il y a lieu de relever que cette substance qui est considérée comme «une drogue de substitution pour les personnes intoxiquées est prescrite par les médecins aux personnes voulant suivre un traitement de désintoxication car, selon des médecins, cette substance a la propriété de nettoyer le sang de toutes les toxines générées par les drogues usuelles».
Cette substance chimique est prescrite pour des soins dans les pays européens, mais son prix est très élevé. Une raison pour laquelle ce produit n'est pas disponible en Algérie, «ce qui pousse bon nombre de jeunes intoxiqués ayant les intentions de se procurer ce médicament à raison de 2400 DA le comprimé à le diviser en quatre pour le consommer durant une semaine».
Selon des experts, «l'Algérie refuse de recourir à ce médicament de substitution», ajoutant que «ce produit n'est pas classé dans la nomenclature des drogues usuelles».
Il est à souligner que le Subitex n'est pas non plus cité par les articles du code de la santé qui «incite les consommateurs de drogue à recourir à un traitement de désintoxication et ce n'est que lorsque ces derniers refusent le traitement qu'ils sont poursuivis pénalement».
Faut-il incarcérer les détenteurs de ce produit ou les assister devant l'absence, voire l'insuffisance de centres de désintoxication '
Si le Subitex n'est pas porté sur la nomenclature des drogues et reconnu comme une substance de substitution, pourquoi des jeunes sont-ils incarcérés pour un délit qui n'est pas clairement défini par la loi ' C'est la thèse que tenteront de défendre Me Benbraham et Me Sellini.
Au vu du vide juridique entourant l'utilisation de cette substance médicamenteuse, la tâche ne sera pas facile pour les défenseurs. Un procès qui promet bien des palabres entre avocats et magistrats.
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Posté Le : 07/01/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D M
Source : www.letempsdz.com