Originaire des Ouadhias, une bourgade de Grande Kabylie, Karim a grandi dans une famille modeste. Mère femme au foyer, père maçon mais handicapé. Aîné d’une fratrie de neuf enfants, il est le premier à faire des études universitaires. En 1999, il décroche une licence en sciences économiques à l’université de Tizi-Ouzou. C’est dans ce bastion de la contestation berbériste qu’il découvre le syndicalisme et le militantisme politique. Admirateur de Hocine Aït Ahmed, ses sympathies vont naturellement au parti du vieux leader nationaliste. « J’aimais et j’admirais son combat pour la démocratie, le pluralisme et la défense des droits de l’homme, confie-t-il. Je ne pouvais pas me retrouver dans une autre formation politique que la sienne. »
Aussi ambitieux que fonceur, le jeune diplômé connaît une ascension fulgurante dans les instances du parti. Élu membre du conseil national, il se fait remarquer par ses interventions « musclées » lors du troisième congrès, en mai 2000. Il dénonce un fonctionnement archaïque, la mainmise des anciens sur les divers postes de direction, le refus de voir émerger une nouvelle génération de dirigeants… Un discours iconoclaste qui n’est pas du goût des « vieux » du FFS. « Ils se gargarisaient de slogans creux, alors qu’ils avaient perdu le contact avec la population, argumente Karim Tabou. Ils sont devenus des professionnels de la politique. Ce n’était pas l’idée que je me faisais du FFS, parti socialiste et populaire. »
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Posté Le : 25/03/2019
Posté par : lahbiben
Ecrit par : jeune Afrique
Source : google