Le marché informel gangrène le secteur économique dans la wilaya d'Oran. Les
premières victimes de cette progression du marché parallèle restent les jeunes
entrepreneurs qui se trouvent du jour au lendemain parachuté dans cet
environnement hostile.
Près de 5% des micro-entreprises, créées depuis
le début de l'année en cours dans le cadre des dispositifs de soutien à
l'emploi (ANSEG, FGAR…), ont déposé leur bilan. Les causes sont diverses : l'absence
d'un accompagnement des jeunes entrepreneurs, l'inexistence d'une étude sur les
besoins du marché, manque de qualification, etc.
Les instruments d'aide et d'accompagnement des pouvoirs publics sont
orientés plutôt dans l'encouragement à la création des micro-entreprises
et non dans l'aide au démarrage. C'est précisément au cours des deux à trois
premières années que l'on observe le plus fort taux de mortalité d'entreprises.
L'Agence de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) s'est dotée récemment de
bureaux d'accompagnement des jeunes entrepreneurs pour «lever toutes les
contraintes bureaucratiques que rencontrent les jeunes créateurs de micro-entreprises et en particulier en matière d'accès au
financement bancaire».
Des délégués des établissements financiers (CPA, BADR, BDL) sont affectés
à ces bureaux d'accompagnement pour conseiller les jeunes entrepreneurs. Des
cycles de formation sur la création de micro-entreprises,
des procédures de financement et de management sont organisés
au profit des jeunes entrepreneurs. Ces bureaux d'accompagnement seront installés
dans les autres organismes chargés du soutien de l'emploi à Oran, à l'exemple
de la CNAC et la
pépinière de l'entreprise de Haï Oussama (ex-Boulanger).
L'ANSEJ a aussi réduit le temps de traitement des demandes de création de micro-entreprises à quelques semaines seulement.
La commission des crédits se réunit désormais chaque 15 jours pour
examiner les demandes qui remplissent toutes les conditions d'éligibilité. La Chambre de l'Artisanat et
des Métiers de la wilaya d'Oran (CAM) a aussi programmé des stages de
formations dans le management ou la gestion d'entreprises pour tout artisan
nouvellement inscrit, une formation de base dans la gestion de son entreprise.
En dépit de ces initiatives, la moitié des entreprises créées dans le
cadre du dispositif Ansej ont disparu du tissu
économique national durant les premières années de leur existence. Le taux de
mortalité des entreprises créées dans le cadre de l'Ansej
avoisine désormais les 25% à l'échelle nationale.
Avec les dernières mesures de facilitations annoncées en grande pompe par
les pouvoirs publics pour la création de petites et moyennes entreprises, le
taux de mortalité devra être revu à la hausse.
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Posté Le : 03/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com