5 DA pour le transport urbain et 2 DA par km pour les taxis

Les tarifs du transport urbain passeront de 20 à 25 DA, à la grande joie de nombreux transporteurs de voyageurs, a indiqué hier M. Baghdad, président de l'Organisation nationale des transporteurs algériens ONTA de la wilaya d'Oran. Cette augmentation de 5 DA sera appliquée dans les prochains jours et concernera les bus assurant le transport urbain. En attendant l'application de la nouvelle tarification, une réunion devra se tenir demain à Alger et regroupera le ministre des Transports et l'ensemble des syndicats des transporteurs. Cette hausse du ticket de bus tant attendue par les transporteurs en commun risque de pénaliser de nombreux usagers puisque le 1er janvier a été, cette année, le point de départ de nouvelles uagmentations pas tout à fait du goût des automobilistes, en particulier les professionnels du transport. Cette augmentation va également cibler les taxis avec 2 DA en plus pour chaque kilomètre parcouru. Les usagers sont les premiers à subir les conséquences de cette augmentation puisque de nombreux produits et autres services ont été également revus à la hausse. Les transporteurs avaient revendiqué, ces dernières années, une revalorisation des tarifs du transport urbain face à une inflation galopante du coût de la vie. Une hausse qui ne correspond pas à la réalité du terrain puisque le secteur baigne dans l'anarchie totale, estime-t-on du côté de la population.Les autobus mis à la disposition des riverains ne répondent plus aux normes d'hygiène et de conformité, ce qui a contraint des usagers à dénoncer le problème. Le syndicat des transporteurs avait procédé à plusieurs campagnes de sensibilisation pour que les exploitants se conforment aux règles mais, malheureusement, rien n'a été fait pour que la prestation de service soit améliorée. L'exemple illustrant ce laisser-aller est celui des bus 51 reliant le Palais des sports à Haï Es-Sabbah. En effet, ces moyens de transport sont vétustes et sont de plus en plus sales. Outre le défaut d'hygiène, il y a lieu de signaler le non-respect de la tenue vestimentaire de certains receveurs et chauffeurs. Avant de prendre place, le passager est obligé de nettoyer les chaises sales et pleines de poussière. «Les syndicats des transporteurs ont toujours parlé de droits mais jamais de devoirs quand on voit ce qu'endure la clientèle», s'indigne un usager.Cette situation caractérisant toutes les lignes s'est accentuée par le non-respect des horaires des rotations et est souvent à l'origine d'altercations. Tout en appelant pour une amélioration de la prestation, les riverains ont souhaité que cette hausse soit suivie d'une opération de réorganisation du transport avec des contrôles intensifiés lesquels inciteront les exploitants à se conformer à la loi.